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Renforcement des capacités des Enseignants – Chercheurs des Universités membres du Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience sur les outils 3PA

I. Contexte et objectifs de l’atelier

Dans le cadre de ses activités, le Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR), avec l’appui du PAM, a organisé du 10 au 22 octobre 2022, à l’Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger) dans les locaux de l’École Normale Supérieure, un atelier de formation d’enseignants chercheurs, futurs formateurs sur les modules de l’approche 3PA. L’atelier a regroupé 19 enseignants-chercheurs de six universités de cinq pays membres de REUNIR. Il s’agit de l’Université Nazi BONI (Burkina Faso), l’Université Gaston Berger (Sénégal), l’Université Abdou MOUMOUNI (Niger), l’Université Dan Dicko DANKOULODO de Maradi (Niger), l’Université de N’Djamena (Tchad) et l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (Mali) (cf. liste des participants en annexe 1).

Cette activité s’inscrit dans le cadre de la politique de renforcement des capacités des enseignant chercheurs dans les outils 3PA déjà intégrés dans les curricula de cinq universités membres de REUNIR. Elle fait suite aux recommandations de l’atelier de REUNIR tenu du 30 mai au 01 juin 2022 au Sénégal. Elle complète une série d’ateliers et de formation effectués en présentiel et en ligne sur les mêmes outils.

Le présent atelier de renforcement des capacités des enseignants-chercheurs des universités vise à les outiller non seulement sur la compréhension des concepts mais également l’appropriation de la démarche méthodologique et technique de réalisation et de mise en œuvre de ces outils 3PA.

L’objectif général de l’atelier était de renforcer les compétences des universitaires sur les outils 3PA et de disposer d’une masse critique de formateurs dans les pays du Sahel. De façon spécifique, cette formation a porté sur les concepts de base des outils 3PA (AIC, PSME et PCP), les méthodologies de conception, de réalisation et de mise en œuvre des outils 3PA, les éléments clés pour l’analyse et l’interprétation des résultats et des études de cas pratiques avec des données réelles.

II. Déroulement

II.1. Discours d’ouverture

En l’absence du Secrétaire Exécutif de REUNIR, Professeur Toguyeni, pour des raisons administratives, le mot d’ouverture de l’atelier a été prononcé par Dr Sitou LAWALI, chargé de communication et des relations extérieures de REUNIR. Il a souhaité la bienvenue aux participants et a rappelé que cet atelier de formation entre dans le cadre du renforcement des capacités des enseignants chercheurs sur les modules de 3PA. Il a ensuite souligné que les différents enseignants qui seront formés  au cours de ces ateliers seront capables de dispenser ce module à tous les niveaux.

Après ces mots de bienvenue, Monsieur Adamou Ounteni ISSAKA du Bureau régional Afrique de l’ouest et Centrale du PAM, a salué l’initiative de cet atelier qui fait suite aux recommandations de l’atelier de Saly organisé par REUNIR au Sénégal du 30 mai au 1 juin 2022. Il a souligné que cette formation est une opportunité pour les enseignants chercheurs et devrait être élargie dans d’autres régions notamment en Afrique Centrale et de l’Est par les enseignants du réseau REUNIR. Il a conclu son allocution en demandant aux participants de bien capitaliser les connaissances qui seront partagées mais aussi d’être de futurs relais pour la formation des étudiants et des enseignants chercheurs.

Suite aux allocutions, un tour de table a été effectué pour la présentation des participants et de l’agenda de l’atelier. La liste de présence est jointe en annexe. L’atelier a été organisé en trois modules dispensés par deux formateurs du PAM : (i) l’Analyse Intégrée du Contexte (AIC) dispensé par Abdoulaye NDIAYE du bureau régional du PAM à Dakar, (ii) la Planification Saisonnière basée sur les Moyens d’Existence (PSME) et (iii) la Planification Communautaire Participative (PCP) par M. Ibrahim Abdoulaye ISSAKA du PAM Niger.

Il faut souligner que le Recteur de l’Université Abdou Moumouni, a tenu à faire le déplacement au 4ème Jour (présence effective de tous les participants) de la formation pour souhaiter la bienvenue à tous les participants et saluer les efforts consentis par REUNIR et le PAM qui a financé la formation. Il a souligné que les 3PA sont des outils d’aide à la décision très importants pour nos différents pays et que leur intégration dans les curricula constitue une très bonne approche pour les vulgariser.

II.2. Formation sur l’Analyse Intégrée du Contexte (AIC)

La formation sur l’AIC s’est déroulée sur 7 jours, du lundi 10 au 17 octobre 2022 de 9h à 17h, et a concerné plusieurs sujets : (i) introduction et principes sur l’AIC, (ii) les données requises pour faire le travail, (iii l’analyse de la sécurité alimentaire ; (iv) les différents chocs naturels à considérer (inondation et sècheresse) ; (v) les couches additionnelles en rapport avec les facteurs aggravants avec un focus sur la dégradation des terres. Pour l’ensemble des sujets abordés, le formateur a présenté les principes et définitions, les données requises, l’acquisition des données, le traitement des données et l’analyse des données.

L’AIC repose sur les principes des analyses des tendances historiques de différentes thématiques dont les résultats sont superposés pour identifier les zones de chevauchement. Elle se base sur deux facteurs principaux ou couches principales : les tendances de l’insécurité alimentaire et les principaux chocs naturels (sécheresses et inondations, glissement de terrain…). Cette analyse permet de comprendre l’historique et d’identifier les domaines dans lesquels des efforts de programmation à court, moyen et long terme peuvent être nécessaires. Au-delà des principaux facteurs AIC, des couches supplémentaires liées à des sujets pertinents pour les stratégies du programme (par exemple, la dégradation des terres, la nutrition, les conflits) peuvent être superposées afin de soutenir de nouveaux ajustements stratégiques.

Durant la formation, pour chaque couche de l’analyse, la période d’analyse, les sources (structures étatiques ou plateformes de téléchargement des données globales) pertinentes pour la collecte des données ont été explorées ainsi que le niveau administratif concerné. Le tableau 1 donne un détail pour chaque couche de l’AIC.

Tableau 1 : les différentes couches principales et supplémentaires utilisées dans l’Analyse Intégrée du Contexte (AIC)
Couche Thématique Période Indicateur Sources Niveau administratif
Principale Sécurité alimentaire 5 dernières années CARI PAM- gvt Département
Principale Sécurité alimentaire 5 dernières années SCA PAM- gvt Département
Principale Sécurité alimentaire 5 dernières années CH CILSS Département
Principale Inondation 30 ans et plus Fréquence UNEP/GAR Global
Principale Sècheresse 30 ans et plus Fréquence NASA/CHIRPS(RFE) Global
Additionnelle Dégradation des terres 10-15 et plus Occupation et utilisation des terres/Changement s écologiques NASA/MODIS Global
Additionnelle Population Dernière année Densité/Population totale Gvt/LandScan/Wor ldPop Global/Département
Additionnelle Nutrition 5 dernières années MAG/MCG SMART Département
Additionnelle conflits 5 dernières années/12 derniers mois/6 derniers mois Nombre d’incidents et nombre de décès ACLEDDATA.COM Département

Pour le traitement et l’analyse des données, les logiciels Microsoft Excel et Esri ArcGIS 10.8 ont été utilisés.

II.2.1 ANALYSE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

Pour la sécurité alimentaire, le formateur a fourni un template qui aide à estimer un certain nombre d’indicateurs permettant de faciliter l’analyse. Ce template permet de déterminer par département les populations : (i) vulnérables pour une planification à long terme ; (ii) les plus vulnérables par zones et (iii) les populations additionnelles en cas de chocs. Le logiciel Arcgis a été utilisé pour compléter l’analyse et produire la carte de la sécurité alimentaire.

Pour toutes les analyses effectuées durant la formation, le cas du Niger a été pris comme exemple d’étude et les travaux pratiques des participants ont exclusivement portés sur ce cas.

La figure 1 donne une carte de l’insécurité alimentaire au Niger réalisée par un participant

Figure1 : exemple de carte de l’insécurité alimentaire

Après l’analyse de la sécurité alimentaire, le formateur a abordé les chocs naturels (inondation et sècheresse). Pour l’analyse de ces couches, le logiciel Arcgis a été utilisé pour la classification des différentes zones en fonction de la thématique étudiée ainsi que le croisement des différentes couches pour sortir une carte de synthèse.

II..2.2 ANALYSE DES RISQUES D’INONDATION ET DE SECHERESSE

Pour cette thématique, les données sur les fréquences d’inondation produites par l’UNEP/GAR ont été utilisées. Ces données sont téléchargeables à partir du lien https://wesr.unepgrid.ch/?project=MX-XVK-HPH-OGN-HVE-GGN&language=en  .Les participants ont manipulé les données sur les fréquences d’inondation correspondantes au pays du Niger et fournies par le formateur. Pour le développement et l’analyse de cette couche, un guide complet contenant toutes les étapes de l’analyse a été fourni aux participants.

Pour l’analyse du risque de sécheresse, les données fournies par le formateur ont été utilisées. Comme pour l’analyse de l’inondation, les participants ont suivi le guide fourni à cet effet pour faire le travail. Les figure 2 et 3 donnent des exemples de cartes des risques d’inondation et de sécheresse respectivement.

Figure 2 : exemple de carte de risque d’inondation

Figure 3 : exemple de carte de risque de sècheresse

II.2.3 REALISATION DES CARTES DES ZONES AIC

Une analyse plus approfondie a été réalisée sur la base de croisement des couches principales. Ce croisement a permis aux participants de réaliser les cartes de chevauchement de vulnérabilité (Zone 1 A, Zone 1 B, Zone 2 A, Zone 2 B, Zone 3 A, Zone 3 B, Zone 4 A, Zone 4 B et Zone 5) qui permettent de connaitre le niveau de sévérité d’exposition des populations aux chocs pour une meilleure orientation dans l’élaboration des programmes d’aide à la résilience. La figure 4 donne un exemple réalisé par un participant.

Figure 4 : exemple de carte de zones AIC

II.2.4 ANALYSE DE LA DEGRADATION DES TERRES

Cette partie a été abordée par le formateur en utilisant le package d’analyse de la dégradation des terres avec l’approche changement écologique et les données de base d’occupation et d’utilisation des terres de MODIS de 2001 à 2021. Les exercices pratiques de conception des cartes sur la dégradation des terres ont d’abord consisté au téléchargement des données de couverture terrestre sur le site de la NASA Earth data (https://search.earthdata.nasa.gov) et à la préparation des données à l’aide du logiciel ArcGIS. Il s’en est suivi une généralisation des classes d’occupation du sol MODIS MCD12Q1 et d’une comparaison du temps 1 (2006-2011) et du temps 2 (2016-2021). Un calcul des statistiques sur les valeurs positives, négatives et sur l’absence de changement a ensuite été réalisé pour ensuite calculer le pourcentage de la surface affectée par le changement de couverture du sol.

II.2.5 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Les discussions lors de la formation sur l’AIC ont tourné sur :

  • La disponibilité des données : les participants ont soulevé le problème d’accessibilité à certaines données pour réalisation les différentes cartes. A cet effet, ils ont recommandé de trouver un mécanisme permettant de travailler directement avec les services techniques et le PAM pour disposer de certaines données ;
  • La possibilité d’utiliser le logiciel QGIS qui est un logiciel libre : le logiciel ArcGIS est payant et nécessite l’achat de licence annuellement. Cependant les universités membres de REUNIR n’ont pas toujours les moyens pour l’acquisition de cet outil. A cet effet, les participants recommandent d’explorer la possibilité de migrer vers QGIS pour l’analyse AIC.
  • Les guides de réalisation des cartes : Il a été constaté que certains guides ne sont pas à jour. A cet effet, les participants recommandent d’actualiser les différents guides utilisés.
  • La nécessité d’avoir un support de cours unique pour toutes les universités : Il a été recommandé de travailler sur un manuel consensuel. A la fin de la formation sur l’AIC, tous les participants ont félicité et remercié le formateur pour la réussite de la formation, son engagement ainsi que sa disponibilité.

   

Photo 1 : vue de la salle de formation avec les participants et le formateur

Suite à cette formation, les quatre (4) jours restants de la formation ont été consacrés à la Planification Saisonnière Basée sur les Moyens d’Existence (PSME) et à Ia Planification Communautaire Participative (PCP).

II.3 Formation sur La Planification Saisonnière Basée sur les Moyens d’Existence (PSME)

Cette formation a eu lieu sur deux jours, les 19 et 20 octobre 2022, et a été animée par Monsieur Ibrahim Abdoulaye ISSAKA du bureau PAM Niger. Avant la présentation des fondamentaux de la PSME, le contexte du Sahel a été défini afin que les participants aient un aperçu de la relation entre l’AIC et la PSME mais aussi sur l’utilité de l’outil PSME dans le contexte sahélien.

La PSME est définie comme une approche participative au niveau régional, répondant aux préoccupations importances de renforcement de la coordination opérationnelle et de développement de nouveaux partenariats pour la résilience. Elle est composée d’un calendrier saisonnier qui subdivise l’année en période normale et de crise afin de cerner les changements importants qui s’opèrent en cas de chocs et d’identifier les meilleures stratégies d’adaptation des populations en cas de chocs. Elle comprend aussi une identification des grandes phases programmatiques (phase d’investissement, phase de préparation, phase de protection) et des activités par année, saison, moyen d’existence, nouer des partenariats, groupes vulnérables, genre.

Après cette définition de la PSME, les principes directeurs de l’outil ont été abordés. Il a ainsi présenté les produits d’un atelier PSME. Il s’agit principalement d’un fichier Excel comportant les calendriers et planification multisectorielle pluriannuelle (source principale d’information), suivi d’un rapport pour une explication plus détaillée. Il a souligné également que les résultats obtenus peuvent être présentés sous forme d’affiches ou posters. Il s’en est suivi la présentation d’une PSME réalisé en Mauritanie (Région de Assaba) dans une zone à dominance agropastorale. Le formateur a abordé les questions relatives au remplissage du fichier Excel PSME. Il est revenu sur la méthode de calcul et de prévision des chocs.

Il a ensuite abordé successivement le calendrier saisonnier pour une année typique et une mauvaise année, l’identification des points d’entrée programmatique et les profils de vulnérabilité face aux chocs, le plan d’actions communautaires ainsi que le dispositif de suivi évaluation des activités.

II.4 Formation sur la planification Communautaire Participative

Le troisième et dernier module de l’atelier a porté sur la Planification Communautaire Participative (PCP). Le formateur a d’entrée de jeu défini la PCP comme un exercice de diagnostic et de planification participatifs au niveau communautaire qui vise à améliorer la description et la compréhension du terroir d’un village ou d’une grappe de villages. Elle consiste à réaliser un plan d’action communautaire concret et pluriannuel sur 3 voire 5 ans et amorcer une série d’échanges avec la communauté qui va se poursuivre dans le temps.

La formation a ensuite mis l’accent sur les trois phases de la réalisation d’une PCP à savoir :

  1. La phase de la préparation ;
  2. La phase de l’atelier PCP :
  3. La phase de production du rapport.

La première phase, la préparation est très importante et peut prendre un à deux jour(s) et permet de consulter et mobiliser les autorités locales ; engager un dialogue avec les partenaires présents localement. La seconde étape concerne la réalisation de l’atelier PCP qui dure quatre jours concerne les grandes étapes de tout atelier PCP ; La dernière étape est la production du rapport PCP qui dure une journée. A ce niveau, il y a la restituer du plan d’action aux communautés en assemblée au village Centre; finaliser le rapport sur le site avant de retourner au chef-lieu de la commune et faire signer le maire et discuter des prochaines étapes avec les acteurs concernés. Le formateur a terminé sa présentation avec un exemple pratique d’une PCP réalisée, la méthodologie appliquée, etc.

Pour terminer la formation, le formateur a déroulé le canevas du rapport PCP qu’il a expliqué page par page aux enseignants-chercheurs. Il a insisté sur comment réaliser le plan d’actions communautaire et son suivi.

II.5. La clôture de l’atelier

La cérémonie de clôture de l’atelier a été marquée par la présence du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche du Niger et du Secrétaire Exécutif. Elle a consisté en quatre interventions : celle du Recteur de l’Université Abdou Moumouni, les mots du représentant du PAM, le discours du Secrétaire Exécutif de REUNIR et enfin le discours de clôture du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

  • Dans son discours, le Recteur de l’Université Abdou Moumouni, Pr Mahamadou SAIDOU, a relevé que REUNIR est une jeune organisation mais qui a déjà beaucoup de réalisation grâce au dynamisme de l’équipe. Il a terminé ses propos en invitant les participants à faire bon usage de la formation pour faire avancer REUNIR et les universités membres.
  • Monsieur Adamou Ounteni ISSAKA, Conseiller principal en politiques et programmes régionaux au Bureau régional du PAM à Dakar, s’est réjouis de la présence du Ministre de l’enseignement supérieur à la cérémonie de clôture, ce qui montre encore une fois de plus l’engagement des plus hautes autorités dans la bonne marche des activités de REUNIR. Il a souligné que son organisation vise deux objectifs principaux à savoir sauver des vies pendant les urgence en apportant à manger et changer des vies à travers l’accompagnement des populations vulnérables à ne pas toujours demander à manger. Il a précisé que la connaissance et les compétences sont les piliers du développement. A cet effet, cet atelier de renforcement des capacités des enseignants trouve sa pertinence.
  • Le Secrétaire Exécutif de REUNIR, Pr Aboubacar TOGUYENI, après avoir remercié le Ministre de l’enseignement supérieur pour sa présence ainsi que le PAM pour le financement de cet atelier, a rappelé le contexte de la création du réseau, ses objectifs et actions déjà réalisées. Il s’est félicité de la bonne organisation de l’atelier et se dit très fier de la conduite des enseignants chercheurs durant toute la formation. Il a appelé les enseignant chercheurs à s’approprier ces outils et d’être des relais pour la formation des enseignants- chercheurs et étudiants de leurs universités respectives. Il a terminé son discours en félicitant ses collègues et en remerciant le PAM et le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
  • Enfin, le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Dr Mamoudou DJIBO, a salué la tenue de cet atelier au Niger et a fait remarquer l’importance de cette activité dans le renforcement des capacités des enseignants chercheurs. Il s’est réjouis de la fédération des universités de cinq pays du Sahel pour travailler ensemble pour le bien être des communautés. Le ministre a exhorté le réseau à continuer ce bon travail avant de déclarer clos l’atelier de formation des formateurs sur les outils 3PA.

A la fin de la cérémonie de clôture, les autorités ont procédé à la remise des attestations aux participants.

Photo 3 : Cérémonie de clôture de l’atelier placée sous le présidence du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche.

Photo 4 : Remise d’attestation par le Ministre de l’Enseigne Supérieur au représentant du PAM

Photo 5 : Remise de l’attestation par le recteur de l’Université de Niamey à une participante du Tchad

III. RECOMMANDATIONS

A l’issu de cet atelier de formation des formateurs, les participants ont formuler les recommandations suivantes :

  • A l’endroit du PAM :
    • l’organisation d’ ateliers pratiques sur le terrain avec la participation des enseignants, des étudiants et des acteurs locaux en vue d’organiser de manière participative des séances de PSME et PCP ;
    • l’exploration de la possibilité de migrer vers QGIS pour l’analyse AIC.
  • A l’endroit de REUNIR:
    • l’élaboration d’un manuel de formation sur les 3PA pour toutes les universités ;
    • l’organisation dans les universités concernées des formations sur la prise en main du logiciel ArcGis ;
  • A l’endroit de REUNIR et du PAM:
    • l’actualisation des différents guides utilisés pour la formation sur les outils 3PA.

Annexe 2 : LES RAPPORTS JOURNALIERS

Rapport 1 : DELEGATION BURKINA FASO

Introduction

Du 10 au 22 octobre 2022, se sont tenus à l’Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger) dans les locaux de l’École Normale Supérieure / Master Professionnel Conception et Gestion des Innovations Pédagogiques, l’atelier de formation sur les modules 3PA. Elle a regroupé 21 enseignants de six universités de cinq pays du Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR) (§Liste des participants). Les objectifs visés par ce présent atelier étaient :

  • Objectif général :

L’objectif général de l’atelier est de renforcer les compétences des universités sur les outils 3PA et de disposer d’une masse critique de formateurs dans les pays du Sahel.

  • Objectifs spécifiques :

De façon spécifique, cette formation a sur :

    • les notions globales sur la résilience ;
    • les concepts de base des outils 3PA (AIC, PSME et PCP) ;
    • les méthodologies de conception, de réalisation et de mise en œuvre des outils 3PA;
    • les étapes et outils pour effectuer l’AIC, la PSME et la PCP ;
    • les éléments clés pour l’analyse et l’interprétation des résultats ;
    • des études de cas pratiques avec des données réelles.

1. Jour 1 de l’atelier ( 10 octobre 2022)

Après l’accueil et l’installation des participants, Dr Sitou LAWALI a donné le mot de bienvenue aux participants à cet atelier de formation qui se tient dans le cadre du renforcement des capacités des enseignants dans les modules de 3PA. Il a ensuite annoncé que les différents enseignants qui seront formés au cours de cet atelier, seront des formateurs de formateurs et d’étudiants, non seulement dans leurs universités respectives, mais partout dans le réseau des universités où besoin sera.

Après ce mot de bienvenu, Colonel/Major Ounténi Issiaka Adamou prenant la parole, a salué l’initiative de cet atelier, née depuis la réflexion de l’initiative de création du REUNIR. Il a également souhaité que le réseau ainsi que ces formations puisse s’élargir à d’autres régions de l’Afrique, comme celles francophone du Centre et de l’Est. Avant de conclure son allocution, il a exhorté les participants à une écoute et un suivi attentifs de la formation, car devant être les relais auprès des groupes cibles. Son propos a pris fin avec le souhait de voir cet atelier de formation produire des enseignants compétant dans les modules de 3PA.

Avant le début de la formation proprement dite, un tour de table a été effectué, pour permettre aux participants de se présenter. Le formateur, Dr Abdoulaye Ndiaye, a commencé cette première journée par une présentation du chronogramme qui s’étale sur sept jours et concerne l’ Analyse Intégrée du Contexte (AIC). La première présentation a donc concernée une introduction sur l’AIC. La deuxième présentation quant à elle, a concerné les données requises pour l’AIC.

Il se dégage de cette première journée, une recommandation à l’endroit du PAM : faciliter l’acquisition de licence du logiciel de cartographie (ARCGIS), utilisés dans le cadre de l’exécution des modules de 3PA. A défaut, il serait indiqué de migrer vers des logiciels open source et gratuits comme (QGIS).

2. Jour 2 de l’atelier ( 11 octobre 2022)

La formation, a repris avec un rappel des sur les principes de l’AIC, suivi de la présentation des types de données qui sont à considérer (nationales ou modélisées) et enfin par le déroulement de l’éventail des différences sources disponibles et les standards utilisés. Des modèles d’inventaire ont été présentés suivi d’un exercice pratique sur les Templates permettant de capturer par l’IAC la récurrence de l’insécurité alimentaire au niveau pays « ner_admin2_Food security recurrence 2014 – 2021_20221011exo » et « ICA_Food_Security_Analysis_Template_-_EN exo » aussi des exercices d’épurations de données ont été pratiquées sur les fiches afin des importer sur ArcGIS.

Comme recommandation, le formateur a invité les apprenants installer le logiciel ArcGIS qui doit être utilisé pour le mapping de la récurrence de l’insécurité alimentaire.

Les apprenants ont encore suggéré la mise à la disposition d’un logiciel de cartographie (surtout Libre).

Rapport 2 : DELEGATION MALI

Agenda

  1. Présentationet discussions sur les outils AIC (suite)
  2. Accueildes officiels de l’université Abdou Moumouni et du PAM
  3. Challenges

L’analyse intégrée du contexte (AIC) est un des outils de l’approche 3PA basé sur l’utilisation des informations géospatiales généralement à échelle nationale ou départementale par les gouvernements et leurs partenaires pour identifier les zones géographiques les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire et les chocs naturels afin de définir les stratégies programmatiques les plus appropriées pour ces zones. La formation des journées du 12 et 13 octobre 2022 organisé par le réseau REUNIR en partenariat avec le PAM a porté essentiellement sur la recherche des données utiles à l’AIC ainsi que les méthodes requises pour leur préparation et analyse.

1. Présentation et discussions sur les outils AIC

Les séances de formation durant les deux jours ont débuté aux environs de 9 heures. Le formateur, M. Abdoulaye Ndiaye, avant de continuer avec les manipulations techniques sous Excel et ArcGIS, a rappelé que deux grandes catégories de données géographiques sont utilisées dans l’AIC :

  • Les données principales ou couches principales qui regroupent des informations sur la sécurité / insécurité alimentaire, les chocs majeurs comme les inondations ou la sècheresse ;
  • Les couches additionnelles ou facteurs aggravants qui sont entre autres, la dégradation des terres (changement de couverture, érosion), les populations et les conflits.

Ensemble, avec les participants des cinq pays (Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal et Tchad), le formateur a recommandé les détails suivants concernant les données requises à l’AI.

COUCHE THEMATIQUE PERIODE INDICATEUR SOURCES NIVEAU ADMINISTRATIF
Principale Securité alimentaire 5 dernières années CARI PAM- gvt Département
Principale Securité alimentaire 5 dernières années SCA PAM- gvt Département
Principale Securité alimentaire 5 dernières années CH CILSS Département
Additionnelle Inondation 30 ans et plus Fréquence UNEP/GAR Global
Principale Secheresse 30 ans et plus Fréquence NASA/CHIRPS(RFE) Global
Additionnelle Degradation des terres 10-15 et plus Occupation et utilisation des terres/Changements écologiques NASA/MODIS Global
Additionnelle Population Dernière année Densité/Population totale Gvt/LandScan/WorldPop Global/Département
Additionnelle Nutrition 5 dernières années MAG/MCG SMART Département
Additionnelle conflits 5 dernières années/12 derniers mois/6 derniers mois Nombre d’incidents et nombre de décès ACLEDDATA.COM Département

Concernant les opérations de préparation et de traitement des données, les logiciels Microsoft Excel (Excel) et Esri ArcGIS (ArcMap) ont été utilisés. Excel pour préparer les données sur la sécurité alimentaire en se basant sur un template (feuille de calcul préprogrammée) partagé par le formateur. Le template permet d’estimer un certain nombre d’indicateurs permettant d’aider à planifier des interventions. Ces indicateurs incluent :

  • La classe marquant la situation des populations en insécurité alimentaire par zones
  • Populations vulnérables pour une planification à long terme
  • Populations les plus vulnérables par zones
  • Populations additionnelles en cas de chocs

Comme études de cas, 2 cartes pour le pays du Niger ont été développées en utilisant des données principales et additionnelles toutes fournies par le formateur, il s’agit de :

1- La carte fixant les zones de récurrence à l’insécurité alimentaire

2- La carte des zones à risque d’inondation

1.1. Carte de récurrence à l’insécurité alimentaire

Pour son développement, les données des 5 dernières années sur le Niger résultantes de l’approche CARI (Consolidated Food Security Indicator Approach) développée par le Programme Alimentaire Mondial ont été utilisées. Se basant sur le template en Excel proposé par le formateur, les participants ont pu estimer les indicateurs relatifs à la sécurité alimentaire pour les différentes régions du pays. Ces indicateurs définis sous Excel ont pu être transférés vers une couche de données géographiques sur les limites administratives niveau 2 du Niger au format shapefile en utilisant les fonctionnalités de jointure (join) offertes par le logiciel SIG ArcMAP. Cette opération de jointure s’avèrerait être capitale dans le processus de création de cette carte. Elle permet, en utilisant une clé unique (e.g Code des régions) qui existe à l fois dans les fichiers Excel et SIG, de transférer sans erreur les informations du premier fichier vers le second. Une fois les données sur les indicateurs récupérées dans l’espace ArcMAP, un deuxième template est utilisé pour la mise en page facile de la carte avec tous les éléments requis (orientation du nord, légende, échelle, logos du PAM, sources de données, titre). Le template pour la création de la carte est aussi fourni par le formateur. Pour faciliter et uniformiser le choix des couleurs des entités géographiques, un fichier de Style est fourni et importé dans l’environnement de travail ArcMAP. Un exemple de cartes produites durant cette formation en utilisant le template de mise en page est illustré ci-dessous avec les différentes classes relatives à la récurrence à l’insécurité alimentaire.

1.2. Carte des zones à risque d’inondation

Les données sur les fréquences d’inondation produites par l’UNEP/GAR ont été utilisées. Ces données sont téléchargeables à partir du lien suivant https://wesr.unepgrid.ch/?project=MX-XVK-HPH-OGN-HVE-GGN&language=en.

Les participants ont manipulé les données sur les fréquences d’inondation correspondantes au pays du Niger et fournies par le formateur. C’est un fichier SIG au format raster (image). Pour le développement de cette carte d’inondation, un guide complet a été fourni aux participants. Ce guide en Anglais contient les différentes étapes à suivre pour :

  • Définir le système de coordonnées des couches SIG. Le système global WGS 1984 a été associé à l’image raster.
  • Projeter les couches de données pour permettre les calculs de superficie. Puisque le Niger couvre plusieurs zones UTM, le formateur a proposé d’utiliser un système global de projection nommé Africa_Albers_Equal_Area_Conic.
  • Calculer les statistiques en utilisant la commande Zonal Statistics et exporter les résultats dans une base de données sous forme de tableau.
  • Associer les données du tableau au fichier SIG contenant les régions administratives du Niger en utilisant la procédure de jointure décrite précédemment.
  • Reclassifier les données pour définir les différentes classes d’inondation.

La formation devrait continuer avec les opérations pour faire la mise en page de la car  sur les risques d’inondation en utilisant le template fourni à cet effet. Pour les deux jours couverts par ce rapport, les séances de formation se sont arrêtées vers 17 heures.

2. Accueil des officiels de l’université Abdou Moumounou et du PAM

Le Recteur de l’Université Abdou Moumouni (UAM) de Niamey, le Conseiller Régional résilience du Bureau Régional du PAM basé à Dakar au Sénégal, M. Adamou, le point focal du réseau REUNIR au Niger, le coordinateur du Master Professionnel Conception et Gestion des Innovations Pédagogiques dont le local a abrité la formation. Le modérateur de la cérémonie était le Professeur Sitou du réseau REUNIR. Après un tour de table de présentations individuelles, ont intervenu successivement le Recteur de l’UAM et M. Adamou du PAM.

Le représentant du PAM a souligné que l’objectif principal de ce genre de formation de enseignants-chercheurs est de renforcer les capacités des universités Sahéliennes aux outils 3PA développés par le PAM en matière de résilience. Ces outils sont l’AIC (Analyse Intégrée Contextuelle), le PSME (Processus de Programmation Saisonnière des Moyens d’Existence), et le PCP (Planification Communautaire Participative). L’AIC permet d’identifier les zones géographiques prioritaires pour des interventions, le PSME permet d’identifier des programmes appropriés et des partenaires, et le PCP permet de garantir que les plans élaborés seront adaptés aux priorités locales. La finalité étant d’accompagner les gouvernements dans leurs politiques et gestion du pays. Le PAM compte beaucoup sur les participants de prendre le relais dans la formation sur ces outils, a souligné M. Adamou. Beaucoup d’autres projets sont en gestation pour atteindre cet objectif.

Quant au Recteur de l’UAM, les participants qu’il a qualifié de collègues doivent prendre courage et surtout capitaliser les concepts qui seront appris durant l’atelier de formation. Il a salué les efforts consentis par les organisateurs et le partenaire qui a financé la formation. Nous sommes dans la recherche action selon lui, et les outils 3PA qui sont objets de cet atelier sont des outils d’aide à la décision très importants pour nos différents pays. Avant que la délégation ne prenne congé de la séance, une photo de famille a été prise devant le local du Master Professionnel Conception et Gestion des Innovations Pédagogiques.

3. Challenges

Des connaissances de base sur les données géographiques et le SIG sont requises pour une meilleure assimilation des concepts de l’AIC. Aussi le logiciel SIG ArcMAP mis au cœur de cette formation est propriétaire et payant, cela peut être contraignant dans le temps en milieu universitaire pour le transfert des connaissances acquises.

Rapport 3 : DELEGATION NIGER

Jour 5 de l’atelier

La matinée a débuté par les salutations d’usage. Le formateur a fait un rappel de la journée précédente. Ces rappels ont concerné les activités conduites sur la cartographie des zones à risques d’inondation notamment la préparation des données ; la création des variables statistiques et le traitement des données pourcentage des superficies à risque d’inondation.

1. Activités du jour

1. 1. Classifier le champ (colonne) : PercFLClas en trois classes. La procédure se présente ainsi qu’il suit :

     a) clic/droit_propertiessur la couche (shapefile) ;

     b) symbology/Quantities/Graduatecolor ;

     c) Classify/Naturalbreaks class/ 3

1. 2. Reclassification des superficies à risque d’inondation (pour les étapes à suivre, confère le guide à la page 13).

NB : si un message d’erreur s’affiche, remplacer la virgule «,» par le point «.» la formule du «Pre-Logic Script Code:».

1. 3. Classification des fréquences maximales d’inondation

     a) Il faut d’abord définir le « Maximum frequency of floods » (pour les étapes à suivre, confère le guide aux pages 13 à 14).

     b) On procède ainsi à la classification (pour les étapes à suivre, confère le guide à la page 14).

4.1. Combining flood frequency with percentage of surface at flood hazard

a) Créerune colonnne de type short integer

b) Puis,classifier

c) enfin réclassifier le score du risque d’inondation (pour les étapes à suivre, confère le guide aux pages 15 et 16).

1. 5. Cartographie le score du risque d’inondation

(Pour les étapes à suivre, confère le guide, point 1. 1. 8 à la page 16).

1. 6. Détermination du risque de sécheresse

a) préparation des données à utiliser dans le cadre de l’exercice. Il s’est agit des fichiers de forme partagés par le formateur.

b) une inquiétude a été posée sur l’accès aux données et la méthodologie pour les applications dans le cadre des cours à dispenser dans nos universités respectives. Il a été fait observer que certaines données sont directement accessibles (ex. données) sur des sites spécialisés. Par contre certaines données désagrégées ne sont accessibles qu’auprès du PAM. Alors, faudrait-il, pour la mise à jour, solliciter ces données avec le PAM ?

Après les discussions, une présentation sur le risque de la sécheresse s’en est suivie. Basée sur un guide (partagé), elle a portée sur les indicateurs possibles de la sécheresse. le formateur s’est appesantie sur la « saison de mauvaise croissance » (Poor growing seasons).

2. Les exercices pratiques

Création de la variable d’exposition à la sécheresse

a) Création de la Zonal Statistics as Table : (voir le guide à la page 3, pour les étapes à suivre) ;

b) Création de la jointure des champs : (voir le guide à la page 13, pour les étapes à suivre) ;

c) Ajouter une nouvelle colonne de type Long Integer et la nommer : NPGS

La suite des activités est à finaliser, sur la base du guide, comme exercice de maison et à présenter le lendemain.

Jour 6 de l’atelier

La matinée a été consacrée à la suite de la cartographie. Après cela, les supports nécessaires à pour entamer la combinaison des chocs ont été partagés aux participants par le formateur. Une présentation ppt sur les chocs naturels a été présenté avant de commencer les exercices pratiques.

I. Classement du nombre de mauvaises saisons de grammage

A ce niveau, pour intégrer les données sur la sécheresse aux données de choc rapide reclassées, on doit classer les valeurs NPGS en 3 classes. La dernière étape consistait à cartographier le score de risque de sécheresse.

Après cette cartographie des risques de sécheresse, on a passé à la partie 5 relative à la catégories et domaines de l’ICA. Une fois que les différents chocs naturels ont été combinés en un seul score de danger allant de 1 à 3 (faible à éleveé), ils peuvent être combinés avec les données d’insécurité alimentaire pour attribuer les zones et les catégories de l’ICA aux unités d’analyse. Pour ce faire, on a ajouté 2 nouveaux champs de texte, l’un nommé ICA_Areas et l’autre ICA_Categ.

Sur l’en-tête de champ ICA_Areas on a sélectionné le champ Calculateur pour affecter la zone ICA appropriée à chaque district à l’aide de l’expression suivante :

Code de script pré-logique :

def Reclass(NS_Class, FI_Class) :

          si (NS_Class == 1 et FI_Class == 1):

                   retour « Zone 5 »

          elif (NS_Class == 2 et FI_Class == 1):

                   retour « Zone 4b »

          elif (NS_Class == 3 et FI_Class == 1):

                   retour « Zone 4a »

          elif (NS_Class == 1 et FI_Class == 2):

                   retourner « Zone 3b »

          elif (NS_Class == 1 et FI_Class == 3):

                   retour « Zone 3a »

          elif (NS_Class == 2 et FI_Class == 2):

                   retourner « Zone 2b »

          elif (NS_Class == 3 et FI_Class == 2):

                   retour « Zone 2a »

          elif (NS_Class == 2 et FI_Class == 3):

                   retourner « Zone 1b »

          elif (NS_Class == 3 et FI_Class == 3):

                   retour « Zone 1a »

          autre:

                   retour « Non classifié(e)

ICA_Areas =

Reclasser(! NS_Class!, !FI_Class!)
II. Catégorisation ICA

Par la suite, les étapes de la section précédente ont été répétées, mais cette fois en classant les districts en fonction de leur catégorie. Ainsi, sur l’en-tête de champ ICA_Categ on a sélectionné le champ Calculatrice pour attribuer la catégorie ICA appropriée à chaque district à l’aide de l’expression suivante :

Code de script pré-logique :

def Reclass(ICA_Areas):

     si ICA_Areas == 'Zone 5':

           retour « Catégorie 5 »

     elif (ICA_Areas == 'Zone 4a' ou ICA_Areas == 'Zone 4b'):

           retour « Catégorie 4 »

     elif (ICA_Areas == 'Zone 3a' ou ICA_Areas == 'Zone 3b'):

           retourner « Catégorie 3 »

     elif (ICA_Areas == 'Zone 2a' ou ICA_Areas == 'Zone 2b'):

           retour « Catégorie 2 »

     elif (ICA_Areas == 'Zone 1a' ou ICA_Areas == 'Zone 1b'):

           retour « Catégorie 1 »

     autre:

           retour « Non classifié(e)

ICA_Categ =

Reclasser(! ICA_Areas!)

La fin de la journée à consister à la cartographie des zones et des catégories.

Rapport 4 : DELEGATION SENEGAL

1. Jour 7 de l’atelier

Le formateur, Mr. Abdoulaye NDIAYE a procédé à un rappel des travaux menés jusque-là. Il s’agit de l’analyse de la sécurité alimentaire pour réaliser les cartes thématiques et voir les tendances pour en faire ressortir le niveau de récurrence de l’insécurité alimentaire. Ce  cartes thématiques ont pour objectif de faire ressortir les zones à risque ainsi que les populations qui peuvent être confrontées à l’insécurité alimentaire en cas de chocs. Pour ce faire, les couches principales liées aux inondations et à la sècheresse ont été utilisées pour la réalisation de cartes thématiques. Une analyse plus approfondie a été réalisée sur la base de ces cartes thématiques par un croisement de deux chocs naturels (inondations et sècheresse). Ce croisement a permis aux participants de réaliser les cartes de chevauchement de vulnérabilité (Zone 1 A, Zone 1 B, Zone 2 A, Zone 2 B, Zone 3 A, Zone 3 B, Zone 4 A, Zone 4 B et Zone 5) qui permettent de connaitre le niveau de sévérité d’exposition des populations aux chocs pour une meilleure orientation dans l’élaboration des programmes d’aide à la résilience. En plus des couches principales, le formateur a rappelé que les couches additionnelles sont des couches pertinentes qui doivent aider à une meilleure compréhension de la situation de la résilience. Cependant, il est important de retenir qu’une couche bien qu’étant une couche additionnelle peut être reclassée en couche principale, si son impact sur les moyens d’existence et la résilience des communautés, est jugé considérable.

Vue les préoccupations croissantes relatives à la dégradation des terres au Sahel, le PAM a intégré dans le cadre de la formation des formateurs sur les outils 3PA, la réalisation de cartes sur la dégradation des terres. En effet, une connaissance du niveau de dégradation des terres est nécessaire pour une aide à la décision et à la planification des actions des gouvernements. Ainsi, le package concernant les guides d’analyse de la dégradation des terres avec l’approche changement écologique et les données de base d’occupation et d’utilisation des terres de MODIS de 2001 à 2021 ont été donnés aux participants. Il s’en est suivi une présentation sur les facteurs aggravants : dégradation des terres et malnutrition (Changements de la couverture terrestre et propension à l’érosion). Lors de cette présentation, les participants ont rappelé la nécessité d’avoir une approche holistique lors de l’interprétation des cartes dégradation des terres à cause de la diversité des interprétations du terme « dégradation ». En effet, tout changement dans l’utilisation des terres est souvent considéré comme une « dégradation » par les forestiers (environnementalistes) alors que ce changement peut être considéré comme un changement d’affectation par les agronomes.

Les exercices pratiques de conception des cartes sur la dégradation des terres ont d’abord consisté au téléchargement des données de couverture terrestre sur le site de la NASA Earth data (https://search.earthdata.nasa.gov) et à la préparation des données à l’aide du logiciel ArcGIS. Il s’en est suivi une généralisation des classes d’occupation du sol MODIS MCD12Q1 et d’une comparaison du temps 1 (2006-2011) et du temps 2 (2016-2021). Un calcul des statistiques sur les valeurs positives, négatives et sur l’absence de changement a ensuit  été réalisé pour ensuite calculer le pourcentage de la surface affectée par le changement de couverture du sol.

En guise de clôture de la formation des formateurs sur l’AIC, le formateur a remercié les participants pour leur participation active et leurs suggestions qui aideront à améliorer le module AIC. Il a rappelé que ce dernier se base sur les méthodes existantes pour mettre en évidence le niveau de vulnérabilité des populations. On parle d’une analyse contextuelle qui se base donc sur des données historiques et non sur des données spontanées. Elle se base aussi sur une approche à trois niveaux et doit rester un processus démocratique en ce sens qu’elle favorise la participation de toutes les personnes impactées et impliquées dans le processus de gestion de l’insécurité alimentaire. En plus d’être démocratique, l’AIC doit être un processus inclusif (populations, programmes, universitaires) afin de s’assurer que toutes les préoccupations sont prises en compte et cela pour mieux définir les orientations stratégiques.

2. Jour 8 de l’atelier

Le jour 8 correspond au démarrage de la formation sur la Programmation Saisonnière basée sur les Moyens d’Existence (PSME) faite par Mr. Ibrahim ABDOULAYE ISSAKA, Programme Policy Officer, Planning- Résilience au bureau de UN World Food Programme de Niamey – Niger. Après une présentation du formateur, Dr. Sitou LAWALI a rappelé l’utilité de la PSME pour mieux orienter les connaissances acquises lors de la formation AIC. Le Colonel/Major Ounténi Issiaka ADAMOU, Représentant du Bureau Régional basé à Dakar, a aussi saisi cette occasion pour rappeler les deux objectifs majeurs du PAM : « Sauver des vies » pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle et « Changer des vies ». Il a indiqué que depuis 2015, la notion de changer, en plus de sauver, des vies a été initiée par le PAM. Ce nouveau paradigme, démontre la volonté du PAM de passer de l’aide à l’assistance alimentaire dans l’objectif de promouvoir une participation des populations à leur propre résilience. L’importance de la maitrise des outils au sein des universités membres de REUNIR qui ont intégré les 3PA modules dans leur formation a également été soulignée par Mr. ADAMOU. Pour finir, il a précis  que la participation des enseignants-chercheurs des différentes universités du réseau REUNIR aux programmes du PAM peut aider à une dissémination et amélioration de l’approche 3PA au Sahel.

Après cette introduction, le formateur a procédé à une présentation du programme sur les outils PSME et PCP des études de cas correspondants pour une meilleure compréhension de ces outils. Avant la présentation des fondamentaux de la PSME, le contexte du Sahel a été défini afin que les participants aient un aperçu de la relation entre l’AIC et le PSME mais aussi sur l’utilité de l’outil PSME dans le contexte sahélien. En effet, le Sahel est caractérisé par une récurrence des chocs et une multitude des défis qui fragilisent la résilience des communautés. A cela s’ajoute, l’augmentation démographique qui a entrainé une augmentation des besoins des populations qui ne peuvent plus être satisfaits par une production stagnante voire décroissante. Les conflits armés, les troubles politiques et l’instabilité institutionnelle provoquent aussi les déplacements de populations ce qui entrainent la baisse de la production et de la résilience des populations à cause de moyens de productions limités. L’ensemble de ces facteurs, caractéristiques du Sahel, constituent des défis majeurs à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.

Face à ces nombreux chocs qui déstabilisent la résilience du Sahel, le PAM a mis en place une approche résilience qui comprend trois outils à différents niveaux. Il s’agit du niveau national qui utilise l’AIC pour définir les priorités stratégiques et le ciblage géographique ; du niveau sous-régional à l’aide de la PSME pour renforcer la coordination opérationnelle des partenaires et la programmation conjointe de la résilience ; et enfin le niveau local qui se base sur la PCP pour définir les activités prioritaires et construire la résilience au niveau des communautés. Malgré ces trois niveaux d’intervention, il est important de travailler en synergie avec tous les acteurs car aucun acteur pris individuellement ne peut relever le défi de la résilience. Une synergie des actions des ONG et des services techniques, en plus d’un leadership des Etats du Sahel, a donc été proposée pour une cohésion de interventions de tous les partenaires et une meilleure connaissance des moyens d’existence et des actifs des communautés.

La Programmation Saisonnière basée sur les Moyens d’Existence (PSME) est définie comme une approche participative au niveau région répondant aux préoccupations importances de renforcement de la coordination opérationnelle et de développement de nouveaux partenariats pour la résilience. En réunissant les communautés, les autorités, les services techniques, et les partenaires, elle offre un cadre favorable de planification en s’appuyant sur les préoccupations des différentes parties prenantes. La PSME est composée d’un calendrier saisonnier qui subdivise l’année en période normale et de crise afin de cerner les changements importants qui s’opèrent en cas de chocs et d’identifier les meilleures stratégies d’adaptation des populations en cas de chocs. Elle comprend aussi une identification des grandes phases programmatiques (phase d’investissement, phase de préparation, phase de protection) et des activités par année, saison, moyen d’existence, nouer des partenariats, groupes vulnérables, genre.

Après une définition de la PSME, les principes directeurs de l’outil PSME ont été abordés lors de la formation des formateurs. En effet, la PSME doit être participative afin de favoriser la participation de tous les acteurs, plus particulièrement les communautés. La saisonnalité des préoccupations des agriculteurs doit être prise en compte pour mieux cerner les moyens d’existence en fonction des périodes. Dans ce processus, il est aussi important de prendre en compte toutes les couches de la population telles que les hommes, femmes, personnes âgées, jeunes…. Du fait de la spécificité des années, une évaluation pluriannuelle de la résilience par tous les secteurs est recommandée pour une meilleure jonction entre les programmes humanitaires et des services de développement. Conformément à l’approche du PAM qui consiste à identifier les populations les plus vulnérables qui vivent dans des écosystèmes fragiles, les groupes de vulnérabilité doivent être pris en compte par tous les partenaires pour la résilience.

Après une présentation détaillée de la PSME, les produits d’un atelier PSME ont été présentés par le formateur. Il s’agit principalement d’un fichier Excel comportant les calendriers et planification multisectorielle pluriannuelle (source principale d’information), suivi d’un rapport pour une explication plus détaillée des observations du fichier Excel. Les résultats obtenus peuvent être présentés sous forme d’affiches ou posters. Il s’en est suivi une présentation de l’exercice PSME réalisé en Mauritanie (Région de Assaba) dans une zone à dominance agropastorale. Le formateur a abordé les questions relatives au remplissage du fichier Excel PSME. Le formateur est revenu sur la méthode de calcul et de prévision des chocs ; et sur la base de la chronologie des chocs prévoir la récurrence des chocs et mettre en place des mécanismes de réponse aux chocs.

Rapport 5 : DELEGATION TCHAD

1. Jour 9 de l’atelier

La journée du 19 octobre a permis de poursuivre la suite de la présentation sur la PSME en abordant successivement le calendrier saisonnier pour une année typique et une mauvaise année ; l’identification des points d’entrée programmatique et profils de vulnérabilité face aux chocs.

Les calendriers saisonniers pour une année typique et une mauvaise année

Par rapport au calendrier saisonnier pour une année typique et une mauvaise année, l’objectif est de déterminer les périodes de l’année durant lesquelles, les populations sont engagées dans différentes activités ; certains évènements affectent leur vie et moyens d’existence ; les périodes où les effets/impacts de ces évènements sont les plus ressentis. Durant l’atelier, les participants ont identifié, discuté et se sont accordés sur les principales périodes et problèmes/difficultés. Par exemple, pour le cas de Assaba, ils identifier :

  • Les groupes de moyens d’existence de la région de Assaba ;
  • Les cycles de production agricole, animale, et les contraintes associées ;
  • Les principales sources et activités génératrices de revenus ;
  • Les profils de dépenses et de crédit au sein des ménages ;
  • Des informations sur les marchés ;
  • Les pics de maladies humaines et de malnutrition infantile ;
  • Les périodes de soudure ;
  • Les périodes perçues comme étant plus ou moins difficiles – selon les hommes et les femmes, etc.

Cela a été réalisé pour une année « typique » mais aussi pour une « mauvaise » année afin de capturer les différences pour donner suite à un choc.

Ces informations sont-elles importantes pour comprendre les activités des ménages, les principaux défis auxquels ils font face et les opportunités existantes permettent de guider l’identification des activités à mettre en œuvre, à quelle période durant l’année – afin de les assister plus efficacement. Ce processus permet également de mieux justifier et asseoir la légitimité des activités identifiées, et d’éviter des mesures appropriées ; par exemple, des programmes conditionnés par le travail des populations qui devraient être évitées durant les périodes de pic d’activités agricoles.

Par ailleurs, comprendre comment les moyens d’existence sont affectés et se sont adaptés d’une année typique à une mauvaise année aide à identifier quelles activités devraient être ajustées ou modifiées et comment, pour i) éviter la perte des gains de développement à cause d’une crise, et ii) identifier les opportunités permettant de renforcer les moyens d’existence et les efforts de développement durant une mauvaise année.

Comment ces informations sont-elles utilisées ?

Selon le formateur, les calendriers saisonniers des moyens d’existence présentent d’une façon très visuelle les évènements clés et facteurs influents sur lesquels les programmes seront alignés en incluant les activités spécifiques multisectorielles adaptées à la situation. Des scénarios de programmes pluriannuels peuvent être établis en incluant dans la planification une séquence d’années typiques et mauvaises, utilisant l’historique et tendance des chocs de la section C du rapport – par exemple, un programme de 3 ans pourrait inclure une année typique suivie d’une mauvaise année puis d’une nouvelle année typique.

Cette approche fournie les fondations de la planification, informant à l’avance sur les programmes et activités spécifiques qui devraient être temporairement étendus/amplifiés ou arrêtés/diminués ou être introduits, et identifiant les opportunités de partenariat permettant une mise en œuvre plus rapide en cas de choc.

Déclencheur et mauvaise année : la « mauvaise année » est généralement déclenchée par de « mauvaises saisons de pluies » et des saisons chaudes.

Principales stratégies d’adaptation face à un choc

La situation alimentaire de la région en période de soudure est caractérisée par la rareté des céréales mais surtout de l’envolée des prix sur les marchés locaux. Au cours de cette période, les populations adoptent des stratégies diverses pour s’adapter à la situation :

  • La réduction des repas et la consommation des aliments de pénuries ;
  • La décapitalisation des biens et équipements ;
  • Le déplacement des populations vers les centres urbains ou vers les pays de la sous-région.
Identification des points d’entrée programmatiques

Elle vise des objectifs suivants:

Utiliser les profils de moyens d’existence et les périodes durant lesquelles des évènements clés se déroulent et influent sur ces moyens d’existence pour justifier les points d’entrée programmatiques. Les programmes de long terme impliquent la prise en compte d’activités de protection et redressement de façon à protéger les gains de développement et renforcer la résilience. Les différentes composantes d’un programme pluriannuel multisectoriel peuvent inclure des phases de :

  • investissements et de renforcement des moyens d’existence et de la résilience ;
  • préparation des ménages et des communautés pour mieux se préparer face aux difficultés à venir ;
  • Protection des vies, des actifs et des moyens d’existence afin de préserver les acquis de développement.
Profils de vulnérabilité face aux chocs

La réalisation des profils de vulnérabilité face aux chocs a comme objectifs :

Discuter sur les différents groupes de vulnérabilité, si possible, pour chaque type de moyens d’existence, et offrir une base de travail utile à la planification et au ciblage des activités. Cette session de l’atelier n’a pas pour objectif de décrire de façon exhaustive des profils de vulnérabilité mais d‘engager la discussion et s’assurer que cet aspect est pris en compte dans la programmation et les autres étapes ‘’post-atelier’’. En outre, une description plus détaillée (critère de ciblage) de chaque groupe (A, B, C, D) par catégorie de moyen d’existence devrait être réalisée et/ou extraite des études existantes (par exemple : analyse de l’économie des ménages) afin d’aider à la définition des activités prioritaires et critères de ciblage des ménages vulnérables.

Les programmes de renforcement des moyens d’existence et de la résilience doivent s’appuyer sur un ciblage approprié, prenant en compte les besoins spécifiques par groupes de vulnérabilité. Certains programmes devraient être accessibles à tous quel que soit l’état de vulnérabilité (par exemple l’accès aux services sociaux de base), alors que d’autres devraient être destinés en priorité à des groupes vulnérables spécifiques (par exemple, les distributions gratuites ciblées, etc.).

2. Jour 10 de l’atelier

La journée du 20 octobre a été consacrée essentiellement au module sur la Planification Communautaire Participative (PCP). Le formateur a d’entrée de jeu défini la PCP comme : Un exercice de diagnostic et de planification participatifs au niveau communautaire qui vise à améliorer la description et la compréhension du terroir d’un village ou d’une grappe de villages. Elle consiste à la réaliser d’un plan d’action communautaire concret et pluriannuel sur 3 voire 5 ans et amorce une série d’échanges avec la communauté qui va se poursuivre dans le temps. Ensuite, il a mis l’accent sur les principes du PCP qui sont entre autres :

  • Donner aux communautés les moyens de prendre l’initiative (approche « bottom-up » ou « du bas vers le haut ») ;
  • Un vecteur d’« Empowerment » ou autonomisation des groupes les plus vulnérables et ou des personnes déplacées ;
  • Appuyer et renforcer l’action des autorités locales ;
  • Connecter les communautés à leur terroir ;
  • Faciliter les échanges entre communautés et les techniciens locaux (ST décentralisés et ONG) ;
  • Avancer sur la base des approches existantes ;
  • Identifier des complémentarités et construire des partenariats.

Le formateur a en outre mis l’accent sur les trois différentes phases de la réalisation d’une PCP à savoir :

  1. La phase de la préparation ;
  2. La phase de l’atelier PCP :
  3. La phase de production du rapport.

La première phase, la préparation est très importante et peut prendre un à deux jour (s) et permet de consulter et mobiliser les autorités locales ; engager un dialogue avec les partenaires présents localement – ex. au niveau de la commune ; se familiariser avec la communauté via à travers une visite préparatoire et la collecte d’informations secondaires ; d’organiser les aspects pratiques et logistiques. La sélection des participants en tenant compte de toutes couches (jeunes, femmes, hommes, handicapé, services techniques, etc.) est indispensable à la réussite de la PCP.

La seconde étape concerne la réalisation de l’atelier PCP qui dure quatre jours concerne les grandes étapes  de tout atelier PCP ; la revue du format, jargon et zoom sur des sections-clé ; les aspects transversaux comme le genre, la nutrition… ; les qualités essentielles d’un facilitateur qui doit avoir une voix qui porte, qui écoute et qui note les réactions des participants ; PCP et la gestion des attentes. Pendant l’atelier, le choix du lieu, du facilitateur, la prise en compte des aspects liés au genre, à la nutrition, à l’accès aux terres et aux ressources, aux territoires et environnements, à la protection, etc. sont très importants. D’autres outils comme la carte du terroir, le transect prenant en compte la toposéquence et les unités de paysages, la vulnérabilité ainsi que des données secondaires apparaissent très nécessaires dans la réalisation de la PCP. La dernière étape est la production du rapport PCP qui dure une journée. A ce niveau, il y a la restituer du plan d’action aux communautés en assemblée au village Centre; finaliser le rapport sur le site avant de retourner au chef lieu de la commune et faire signer le maire et discuter des prochaines étapes avec les acteurs concernés.

Le formateur a terminé sa présentation avec un exemple pratique d’une PCP réalisée, la méthodologie appliquée, etc. Une PCP doit porter un intitulé « Planification Communautaire Participative Pour la création d’actifs et des interventions complémentaires ». Monsieur Abdoulaye du PAM Niger, formateur a déroulé le canevas du rapport qu’il a expliqué page par page aux enseignants-chercheurs jusqu’à la partie sur la cartographie et va se poursuivre lendemain 21 octobre 2022, dernier jour de la formation.

ANNEXES

Annexe 1 : Liste des participants

N° d’ordre Nom et Prénom Pays Université Téléphone
1 ABDOU GADO Fana Niger UAM +227 74 39 00 39
2 ALHOUSSENI Hadizatou Niger UAM +227 92 41 09 20
3 BOUREIMA Seyni Niger UDDM +227 97 94 91 02
4 BOUYO KWIN Jim Narem Tchad Université N’Djamena +235 66 52 96 65
5 DEMBELE Kouloumégué Mali IPR/IFRA +223 77 68 03 17
6 DENENODJI Antoinette Tchad Université de N’Djamena +235 66 20 67 88
7 DIARRA Sabaké T. Mali IPR/IFRA +223 78 75 66 06
8 DIATTA André Sénégal Université Gaston Berger +221 77 791 64 51
9 DIOP Lamine Sénégal Université Gaston Berger +221 77 220 47 44
10 DIOUF Abdoulaye Niger UDDM +227 96 99 08 45
11 ISSAKA Adamou Ounteni. Sénégal PAM – RBD +221 77 794 07 71
12 KERE Michel Burkina Faso Université Nazi BONI + 226 71 71 80 29
13 LAWALI Sitou Niger UDDM +227 92 42 54 71
14 LY Mouhamadou Sénégal Université Gaston Berger +221 77 749 01 65
15 MAMAN Issoufou Niger FLSH/UAM +227 97 15 38 96
16 MOUTEDE-MADJI Vincent Tchad Université N’Djamena +235 66 34 89 27
17 NDIAYE Abdoulaye Sénégal PAM +221 77 413 30 37
18 SAMASSE Kaboro Mali IPR/IFRA +223 76 15 12 81
19 SANOGO Souleymane Burkina Faso Université Nazi BONI +226 70 52 26 43
20 SANTI Saïdou Burkina Faso Université Nazi BONI +226 70 40 33 65
21 ZANGUI Hamissou Niger UAM +227 96 68 47 48