Effet des zaï sur la restauration des sols et de la productivité des terres

Dans les zones arides et semi-arides, les sols et les terres arables subissent de plus en plus l’érosion et la disparition de la végétation (Thevoz, 1997). Cette situation conduit à des récoltes moins importantes et irrégulières, à la réduction de la biomasse des pâturages et des réserves de bois de feu. Ainsi, dans les conditions sahéliennes où les sols sont sensibles à l’érosion, les dispositifs antiérosifs revêtent une importance capitale pour la restauration des sols. La technique du Zaï constitue une alternative pour les paysans pour accroitre la superficie des sols exploitables. C’est une forme particulière de culture en poquets concentrant les eaux de ruissellement et les matières organiques dans un micro bassin (Roose et al., 1993). C’est dans ce cadre que le PAM en collaboration avec la Faculté d’Agronomie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey ont conjointement initié un travail de recherche ayant pour objectif d’évaluer l’efficacité du Zaï sur des terres de culture dégradées du site de Goubeydey.

L’étude a été conduite dans quatre villages de la région de Dosso à savoir Tchinkinikoy koira, Marafa koira, Goubeydey et Tegueze koira.

Une enquête sous forme de focus groupes a été menée pour collecter des données relatives aux causes de dégradation des terres et à la dynamique de dénudation des glacis dans leur terroir, aux conséquences du phénomène de dégradation de terres, aux moyens de lutte et avantages des activités de restauration des terres. Aussi, une enquête a été menée individuellement auprès d’un échantillon de 27 paysans bénéficiaires choisis en fonction des villages concernés par l’étude. Elle vise à collecter des données sur le degré de connaissance de la population bénéficiaires sur les techniques de CES/DRS particulièrement le Zaï et les effets sociaux-économiques de l’aménagement.

Pour évaluer les effets des Zaïs sur les sols et la productivité du site de Goubeydey, un champ de Zaï comportant un témoin a été retenu dans chacun des 4 terroirs villageois. Dans chaque champ, trois (3) parcelles de 5m x 5m disposées sur une diagonale de la partie aménagée en Zaï et de celle du témoin ont été installées. A la récolte les paramètres de rendement du mil ont été mesurés