Recherche

Blog

Rapport du webinaire sur la gouvernance foncière dans les pays du sahel : Enjeux et défis actuels

Introduction

Le Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR), conformément à son plan d’actions 2023 a organisé le mardi 16 janvier 2024 de 10h à 13h, un webinaire sur le thème : « Gouvernance foncière dans les pays du sahel : Enjeux et défis actuels ». Le webinaire a été présidé par le Secrétaire Exécutif (SE) , de REUNIR, Pr Aboubacar TOGUYENI et modéré par Pr Sitou LAWALI, chargé des relations extérieures et de la communication du Réseau.

Le webinaire était animé par les panélistes suivants :

  • Dr Ameth DIALLO, Expert en Droit Foncier, représentant du Réseau d’Excellence sur la Gouvernance Foncière en Afrique de l’Ouest francophone (NELGA) ;
  • Dr Ibrahima KA, Juriste, expert foncier international, Chargé du Foncier Rural au Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement à l’a Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (DAREN/UEMOA) en charge de l’opérationnalisation de l’observatoire régional du foncier rural en Afrique de l’Ouest (ORFAO) qui se veut un outil pour la gestion du foncier rural dans les Etats;
  • Mme Kysseline CHERESTAL, Juriste Fonctionnaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO);
  • Monsieur Amadou KANOUTE, Représentant de la société civile ouest africaine.

Objectifs

Les objectifs de ce webinaire était de :

  • Partager les connaissances sur la gestion foncière au Sahel : Enjeux et Défis ;
  • Echanger sur les bonnes pratiques en matière de gestion foncière en Afrique dans un contexte de changement climatique ;  
  • Formuler des recommandations pratiques pour l’amélioration de la gestion foncière dans les pays au Sahel.

Participants

Le webinaire a enregistré une participation remarquable. Les statistiques ont révélé 517 inscriptions, dont plus de 200 ont pu participer à la rencontre.  Plusieurs profils ont participé à ce webinaire :

  • Enseignants-chercheurs,
  • Étudiants,
  • Gouvernants,
  • Partenaires au développement,
  • Agents d’ONG,
  • Membres d’organisations paysannes,
  • Membres d’organisations féminines etc. 

Déroulement

 Le webinaire a démarré à 10h 05mn avec une introduction du Pr Sitou Lawali, chargé de la modération. Il a rappelé le contexte de la région du sahel marquée par une forte croissance démographique, une désertification qui affecte plus du tiers des superficies de la zone entrainant ainsi une diminution drastique des disponibilités des terres productives  rendant la gestion foncière très cruciale et complexe. A cela s’ajoutent les changements climatiques qui rendent la situation encore beaucoup complexe et posent un véritable défi des disponibilités et des vulnérabilités des ressources naturelles, particulièrement la ressource terre. Il a souligné que dans beaucoup de cas, les problèmes fonciers surviennent en raison de la faiblesse de la gouvernance, et les tentatives faites pour résoudre ces problèmes dépendent de sa qualité. Le modérateur a terminé son intervention par la présentation des différents panélistes.

A la suite du modérateur, le Président de séance, Pr Toguyeni, Secrétaire Exécutif (SE) de REUNIR, dans son discours d’ouverture a tenu à partager avec les participants l’historique du réseau, sa composition, ses objectifs et son fonctionnement. Il n’a pas manqué aussi de féliciter et remercier les panelistes pour leur disponibilité, ainsi que les participants pour l’intérêt qu’ils ont manifesté pour le webinaire.

Après le SE, , le modérateur a poursuivi en présentant le premier intervenant, Dr Ameth Diallo à travers la lecture de sa biographie, juste avant de lui donner la parole.

Dr Diallo dans son expose a présenté le réseau NELGA, son ancrage, ses objectifs, réalisations et gouvernance. Il a ensuite les cadres institutionnel, juridique et réglementaire de la gestion foncière dans les pays du Sahel en prenant comme exemple le Mali, Burkina Faso et le Sénégal. Il a fini son intervention en donnant 10 recommandations pratiques pour une gestion durable du foncier au Sahel. 

A sa suite Dr Ibrahima KA de l’UEMOA a présenté les bonnes pratiques de gestion foncière au Sahel  et  les résultats obtenus grâce à ces bonnes pratiques . Il a présenté les initiatives mises en place par l’ORFAO pour une harmonisation des politiques foncières au Sahel. Il a aussi présenté les differents outils de communication et de vulgarisations mis en place par l’UEMOA..

Le troisième paneliste, Mme Kysseline CHERESTAL éclaira la lanterne des participants sur les directives édictées par la FAO, visant une gouvernance foncière efficace et efficiente, donc une distribution équitable de la terre en tenant compte de toutes les sensibilités sociales, pour que cette ressource puisse pleinement jouer son rôle dans l’atteinte de la sécurité alimentaire. Dr CHERESTAL a aussi exprimé la volonté et l’engagement de l’organisation qu’elle représente (FAO) pour appuyer les états et éventuellement les chercheurs dans les démarches visant à améliorer la gouvernance foncière.

Le dernier intervenant parmi les panelistes, Monsieur Amadou KANOUTE, a donna des détails sur les difficultés auxquelles sont confrontes les utilisateurs des terres dans les pays du Sahel, les enjeux et défis actuels, mais a aussi proposé des pistes pouvant nous amener à une meilleure gestion de nos terres productives.

A la suite de quoi, le modérateur, conformément a l’agenda du webinaire, donna la parole aux participants pour d’éventuelles questions, contributions ou autre mises au point. Les intervenants ont tous unanimement salué l’initiative de REUNIR d’organiser cet évènement et ont vivement remercié les panelistes pour les informations partagées.

Les panelistes ont quant à eux, chacun en ce qui le concerne répondu aux questions posées tout en rassurant l’audience de leur disponibilité constante.

Le Secrétaire Exécutif de REUNIR, Pr Toguyeni, dans son discours de clôture de la session a réitéré ses remerciements aux panelistes, aux participants, ainsi qu’aux membres du bureau de REUNIR. Il a souhaité que ces débats très riches autour de la gestion du foncier dans les pays du sahel puissent servir à tous chacun à son niveau.

Conclusion

La tenue de ce webinaire a été très salutaire, aux vues de la satisfaction des participants. Cela est due surtout à la disponibilité des panelistes, la pertinence de la thématique, et surtout l’engagement et la détermination des membres de REUNIR fondés sur les objectifs du réseau. Nous ne doutons point que ce webinaire aura des effets plus ou moins marquant sur les prises de décisions, ne serait qu’en enrichissant les débats autour de la gestion du foncier dans nos différents états.

Janvier 2024

Rapporteurs :                                                                          Président

Dr Sabaké T. DIARRA                                             Pr Aboubacar TOGUYENI

Dr Lamine DIOP


Vidéos

Introduction : Pr Aboubacar TOGUYENI (Président du REUNIR)
Première Communication : Dr Ameth DIALLO (NELGA)

Deuxième Communication : Dr Ibrahima KA (UEMOA/ORFAO)

Troisième Communication : Mme Kysseline CHERESTAL (FAO)

Quatrième Communication : Mr Amadou KANOUTE

Question & Commentaires

PHOTOS DE FAMILLE DES PARTICIPANTS

WEBINAIRE :  Gouvernance foncière dans les pays du sahel : Enjeux et défis actuels

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

La région du sahel est marquée par une forte croissance démographique. La population du sahel devrait doubler d’ici 2050 mettant ainsi une pression continue sur les ressources foncières. A cela, s’ajoute la désertification qui affecte plus du tiers des superficies de la zone entrainant ainsi une diminution drastique des disponibilités des terres productives : 45% des terres en sont touchées par la désertification et plus de 65% des terres de production sont dégradées (FAO, 2021) rendant la gestion foncière très cruciale et complexe. Les changements climatiques rendent la situation encore beaucoup complexe et posent un véritable défi des disponibilités et des vulnérabilités des ressources naturelles, particulièrement la ressource terre. Par ailleurs, selon le PNUD (2019), le Sahel a connu une série de sécheresses et d’insécurité alimentaire au cours des dernières années, qui ont accentué les conflits fonciers.
La FAO a relevé que de nombreux problèmes fonciers surviennent en raison de la faiblesse de gouvernance, et les tentatives faites pour résoudre ces problèmes dépendent de la qualité de la gouvernance (FAO, 2012). Cependant, le ce contexte est marqué par plusieurs défis et enjeux qui permettent de mette en exergue l’importance d’un accès équitable et sécurisé aux terres pour les communautés (FAO, 2017). Les enjeux fonciers croissants sont à l’origine de plusieurs reformes foncières nationales mais également l’adoption des Directives Volontaires pour une Gouvernance responsable des régimes fonciers en mai 2012.  Il faut noter que des réformes foncières dans plusieurs pays du Sahel sont en cours et visent à améliorer la sécurité foncière afin de promouvoir une gestion durable des ressources naturelles (CILSS, 2020). Notons également que plusieurs acteurs notamment, les femmes jouent un rôle capital dans la gestion des terres mais le plus souvent ne sont pas impliquées dans les décisions liées à la propriété foncière. Aussi, l’implication des communautés locales, des élus locaux, des chefs coutumiers est également un aspect crucial pour garantir des activités productives en lien avec le foncier (Oxfam,2021). Ainsi, plusieurs défis en matière de mise en œuvre effective des réformes se posent comme l’a souligné la Banque Mondiale (2018). A cet effet, la gestion foncière au sahel a besoin de solutions coconstruites par les différents acteurs impliqués pour faire face aux défis actuels. La collaboration entre les universitaires, les gouvernements, les organisations paysannes et les communautés pour assurer une sécurisation foncière formelle et durable au Sahel.
C’est dans ce contexte que le Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR) organise son deuxième webinaire sur le thème « Gouvernance foncière dans les pays du Sahel : Enjeux et défis actuels » afin de faciliter les échanges, les partages d’expérience, la capitalisation des bonnes pratiques en matière de sécurisation foncière.

OBJECTIFS DU WEBINAIRE

  • Partager les connaissances sur la gestion foncière au Sahel : Enjeux et Défis ;
  • Echanger sur les bonnes pratiques en matière de gestion foncière en Afrique dans un contexte de changement climatique ;  
  • Formuler des recommandations pratiques pour l’amélioration de la gestion foncière dans les pays du Sahel.

PARTICIPANTS

L’événement verra la participation des professeurs et étudiants des universités du Sahel, des membres des institutions de recherches, des institutions gouvernementales, et des agences des Nations Unies.
L’événement verra la participation des professeurs et étudiants des universités du Sahel, des institutions de recherches, d’institutions gouvernementales, et des agences des Nations Unies.
Professeur Aboubacar TOGUYENI, Enseignant Chercheur à l’Université Nazi Boni du Burkina Faso, Secrétaire Exécutif de REUNIR présidera le webinaire
Professeur Sitou LAWALI, Enseignant Chercheur à l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi au Niger et Spécialiste des questions foncières assurera la modération du webinaire avec pour panelistes : Dans sa note introductive, il présentera les attentes du Réseau pour ce webinaire ainsi que les grands axes autour desquels les échanges vont se focaliser notamment les enjeux et défis actuels, les modes de gouvernance ainsi que les rôles des divers acteurs.
La première communication sera celle de Dr Ameth DIALLO, représentant du Réseau d’Excellence sur la Gouvernance Foncière en Afrique de l’Ouest francophone (NELGA) abordera la problématique de la gouvernance foncière en Afrique de l’Ouest : enjeux et défis actuels. Il abordera également les rôles du Réseau NELGA dans l’atteinte des objectifs de l’Union Africaine (UA) en matière de sécurisation foncière rurale.
Ensuite suivra une communication de Dr Ibrahima KA, Chargé du Foncier Rural, Expert de l’observatoire régional du foncier rural en Afrique de l’Ouest (ORFAO) qui se veut un outil pour la gestion du foncier rural dans les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Le communicateur échangera avec les participants sur le niveau de l’opérationnalisation de l’observatoire en matière de partage d’informations relatives à l’adoption et la mise en œuvre des politiques foncières rurales dans les pays membres, les dynamiques et les mutations foncières en cours, ainsi que les expériences réussies de sécurisation foncière.
La troisième communication sera assurée par Madame Kysseline CHERESTAL, Représente de la FAO, qui nous parlera des Directives volontaires pour une Gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale. Ces Directives visent à améliorer la gouvernance foncière des terres, des pêches et des forêts, au profit de tous, en accordant une attention particulière aux populations vulnérables et marginalisées. Elles visent également à améliorer la gouvernance foncière en fournissant des indications et des informations sur les pratiques acceptées au niveau international.
La quatrième communication est celle de Monsieur Amadou KANOUTE, Représentant de la société civile ouest africaine. Cette communication abordera la perception des enjeux et défis fonciers actuels des communautés et des utilisateurs des ressources mais également de leurs appréciations des approches et moyens de sécurisation des terres de plus en plus convoitées à travers des transactions monétarisées et parfois conflictuelles.
Après ces quatre importantes communications, les participants échangeront avec les communicateurs à
travers des questions réponses ou des contributions sur des cas spécifiques de leurs pays.
Enfin le Modérateur tira la synthèse des différentes interventions ainsi que les leçons apprises avant de tirer des conclusions de la rencontre.
Dr (MC) Sabaké T. DIARRA et Dr (MC) Lamine DIOP, membres du bureau de REUNIR assureront le rapportage du Webinaire.

METHODOLOGIE

Le webinaire se tiendra le 16 janvier 2024 de 10h à 13h00 GMT sur la plateforme Zoom.
Chaque intervenant aura une présentation en plénière de 15 mm maximum. Les présentations seront suivies d’une série de questions et réponses et de discussions. Le modérateur facilitera les échanges en
tenant compte du minutage de chaque intervention.

Lien d’inscription : https://bit.ly/reunir-webinary
Après votre inscription, vous recevrez un e-mail de confirmation contenant les instructions pour rejoindre la réunion.

RÉSULTATS ATTENDUS

  • Les enjeux et défis actuels sur les gouvernances foncières sont discutés,
  • les modes de gestion foncière dans les pays du Sahel sont partagés ;
  • des bonnes pratiques en matière de gestion foncière en Afrique dans un contexte de changement climatique sont partagées ;  
  • des recommandations pratiques pour l’amélioration de la gestion du foncier au Sahel sont formulées.

AGENDA 

HEUREDURÉE (en minutes)SESSIONOBJECTIFSPRESENTATEURS
SESSION D’OUVERTURE :  Modérateur :  Professeur Sitou LAWALI
 3Introduction  Mots de bienvenue et Présentation du Réseau REUNIRPr. Aboubacar TOGUYENI Secrétaire Exécutif de REUNIR
 3 Importance de la thématique, vue d’ensemble du contexte sahélien,Dr Sabaké T. DIARRA, Chargé de la recherche de – REUNIR
 3Déroulement du webinaire/  Présentation des participants et Objectifs et attentes du Webinaire  Modérateur :
Professeur Sitou LAWALI
 
 15Présentation 1La gestion foncière :  cadre réglementaire, juridique et institutionnel au Sahel Enjeux et défis pour une production agricole durable au Sahel ?    Dr Ameth DIALLO
Réseau des universitaire sur le foncier (NELGA) de l’Université Gaston Berger du Sénégal
 15Présentation 2Quelles sont les bonnes pratiques de gestion foncière au Sahel ? Rôles de l’Observatoire observatoire régional du foncier rural en Afrique de l’Ouest (ORFAO) A Quels résultats ont été obtenus grâce à ces bonnes pratiques ?Dr Ibrahima  KA
Chargé du foncier rural et de l’opérationnalisation de l’ORFAO
  Présentation 3Directives volontaires pour une Gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale. Quelles perspectives pour la sécurisation des terres des populations vulnérables et marginalisées ?Madame Kysseline CHERESTAL
Experte en gestion durable des ressources naturelles, FAO
 15Présentation 4Quelles recommandations pour une meilleure gestion foncière en Afrique ? Quelles stratégies impliquant les universitaires, Etat, société civile et organismes pour une gestion foncière durable ? Monsieur Amadou KANOUTE
Représentant de la Société civile Africaine
 
 20Q&R/Ouvrir l’étageQuestions et commentaires de l’audienceParticipants
 5Conclusion et résumé de la sessionRésumé les points clés, points d’action et prochaines étapesPr. Sitou LAWALI
chargé des relations extérieures et de la communication de REUNIR à identifier
 5ConclusionRemerciements à tous les intervenants et participantsPr. Aboubacar TOGUYENI,
Secrétaire Exécutif – REUNIR
FIN

Call for communication | International scientific symposium on: «MIGRATION, CLIMATE CHANGE, FOOD SECURITY AND RESILIENCE IN THE SAHEL»

Introduction

The Sahel region faces recurrent problems of food and nutritional insecurity, natural resources degradation, climate change, and poverty. The region has seen the sharpest increase in hunger over the last decade, despite the mobilization and intervention of a wide range of actors to provide food aid to the most vulnerable communities.

In this context, several strategies have been developed by different partners to overcome this situation. Among them, The partnership between World Food Programme (WFP) and Sahelian higher education and research institutions can be consider as successful. Following the many successes achieved, six (6) higher education and research institutions, namely Université Nazi BONI (Burkina Faso), Université Gaston BERGER (Senegal), Université Abdou MOUMOUNI (Niger), Université Dan Dicko DANKOULODO de Maradi (Niger), Université de N’Djamena (Chad) and Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (Mali), decided to join forces as a network. This commitment led to the creation in January 2020 of the “Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR)”.

REUNIR aims to be a framework and active network of resilience, food and nutritional security, climate change and natural disasters in the Sahel. Initially composed of six (6) universities, REUNIR will have grown, by 2023, to 11 universities, with the addition of “University de Fada N’Gourma (Burkina Faso), Université de Ségou (Mali), Université de Diffa (Niger), Université Amadou Moctar Mbow (Senegal) and Université de Abéché (Chad).

In line with its objectives and as part of the implementation of its 2023 action plan, REUNIR will organize an international scientific symposium on “Migration, Climate Change, Food Security and Resilience” at the Dan Dicko Dankoulodo University in Maradi, Niger, in November 2023.

This symposium has been organized to discuss and to exchange on the major challenges undermining the development process and the importance of building the resilience of Sahelian communities and ecosystems.

I. Background and rationale for the symposium

The Sahelian region is characterized by spatiotemporal disparities in climatic characteristics that affect livelihoods, particularly agroforestry and fisheries production. This is due to the fact that Sahelian countries are of almost permanent situation of extreme vulnerability, linked to droughts, pest attacks, ongoing land degradation and progressive desertification of the natural environment.

Over the past few decades, the Sahel region has seen a sharp increase in the number of food-insecure people. More than 6 million children under the age of 5 are considered malnourished. The human development index for Sahelian countries is among the lowest in the world, and poverty levels are very high, with low female participation in economic activities and poor access to basic social services.

Beyond food issues, other social challenges, such as increasing insecurity migration as well as the large number of refugees and internally displaced people, are having a negative impact on the Sahel. Growing insecurity as a result of worsening conflict situations in the Sahel associated with half a million internally displaced people, is jeopardizing the livelihoods of Sahelian communities. The key challenges affecting the Sahel are outlined below.

  • Migration

Migration is defined as the movement of people from their usual living environment to new horizons. It can be family or individual, temporary or permanent, occupational, forced or voluntary, and looking for a better life.

Migration issues are currently the subject of debate at all levels. It is estimated that some 8.4 million migrants leave West Africa for various destinations, mainly Europe.

Various sources now consider sub-Saharan Africa to be particularly vulnerable to climate change and its various impacts (IPCC, 2014). The effects of climate change, in the form of erratic rainfall, degradation of agricultural land, drying up of ponds and disappearance of vegetation cover, are at the root of the massive displacement of populations to areas where they can carry out their activities.

Migration, especially in the Sahel, is of major concern, with the both internal and cross-border mass forced migrations intensifying the main causes of which are insecurity, famine, extreme poverty, etc.. For more than a decade, the Sahel region has been plagued by growing insecurity linked to the actions of terrorist groups operating in the sub- region, and to intercommunal conflicts (between farmers-herders).

Van der Land et al. (2018) highlighted the importance of circular migration and the impact of remittances on adaptive capacities and resilience in West Africa. Environmental factors are therefore not the only variables to be considered in the decision to migrate. Therefore, Research must consider broader approaches that take into account the heterogeneity of West African contexts.

  • Food and nutritional security

For about four decades, extreme climatic conditions have continuously pushed millions of people across sub-Saharan Africa into acute food insecurity. Climate-induced shocks to the food system now occur about every 2 years, and in some places are almost permanent. Under these conditions, farms in these countries or regions have no chance of recovering from the shocks. This means that we need to invest in the resilience of communities and ecosystems to overcome food shocks more quickly.. According to the United Nations, up to 65% of productive land in Africa is degraded, and 45% is affected by desertification. Desertification reduces soil fertility and the amount of land available for grazing. In a joint statement at the annual meeting of the Network for Food Crisis Prevention in West Africa (RPCA) held in Lomé in December 2022, the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), the United Nations Children’s Fund (UNICEF) and the World Food Programme (WFP) sounded the alarm.

These organizations pointed out that the number of people suffering from hunger in West and Central Africa will reach more than 48 million, including 9 million children, by the end of 2023 if urgent and sustainable solutions are not found. According to the latest results of the Harmonized Framework for Food Security Analysis, over 35 million people (including 6.7 million children) in the Sahelian region, or around 8% of the estimated population, are currently unable to meet their basic food and nutritional needs.

It’s not enough for people to have access to food; they also need a nutritionally balanced diet, especially for children aged 0 to 5. Acute malnutrition is often widespread in these countries. The causes are social, cultural and behavioral, but this malnutrition is exacerbated by the growing and widespread insecurity in Sahelian countries. To meet this challenge, it is essential to mobilize scientific expertise to support the development strategies of these countries.

In addition, African countries in general, and those in the Sahel in particular, are affected by global shocks that undermine food systems, including volatile commodity markets, increases in energy and fertilizer prices, disruptions into international trade, and the ongoing events in Ukraine. These shocks have led to sharp increases in food prices across the region, exacerbating food insecurity as inflation strains meagre household incomes and threatens community resilience. All indicators point to the urgent need to find sustainable solutions to ensure that future generations have productive land to meet their needs.

  • Climate change

Developing countries, particularly those in the Sahel, are vulnerable to the adverse effects of climate change. This vulnerability is manifested by a steady rise in temperatures, high spatiotemporal variability in rainfall, and increase in extreme events on a global scale. We may not yet know all the reasons for the rise in temperatures, but the main cause is due to the enormous quantities of greenhouse gases (GHGs) emitted into the atmosphere as a result of human activities (industry, agriculture, livestock farming, transport, etc.). It is widely accepted that climate change will be difficult to reverse in the medium term.

II. Objectives of the International Scientific Symposium

The aim of the symposium is to mobilize professors, researchers, PhD candidates, government agencies, extensionists, s and communities to support peace- building and sustainable development in the Sahel. The main theme will be: « Migration, Food Security, Climate Change and Resilience in the Sahel: What contributions can scientific research make to sustainable peace and development ?

The main objective is to propose guidelines, and intervention strategies for achieving sustainable resilience of the populations and ecosystems.

Specifically, the symposium will focus on the :

  • impacts of climate change, agroforestry and fishing practices in the Sahel;
  • causes,     consequences,    and     solutions    of migration and food insecurity in the Sahel ;
  • natural resources governance and sustainable land management for resilience;
  • systems and/or approaches to managing cross- border migration flows.

III. Organization of the international scientific symposium

The international symposium will last three (3) days,from November 6 to 8, 2023 at the Université Dan Dicko Dankoulodo in Maradi, Niger An inaugural conference will focus on sustainable development in the Sahel – Issues and challenges. This will be followed by five panels on the following topics:

  • Panel 1: Food and nutrition security, migration and sustainable development in the Sahel ;
  • Panel 2: Climate change and agroforestry and fishing practices;
  • Panel 3: Natural resource governance and sustainable land management for resilience;
  • Panel 4: Systems and approaches for the sustainable management of migration flux;
  • Panel 5: Round table discussion on research, development issues and resilience.

Under the patronage of the Minister of Higher Education and Research, the symposium will be organized by REUNIR.

IV. Expected results of the symposium

At the end of the Colloquium, the following results are expected:

  • The causes, consequences , and solutions of migration in the Sahel are analyzed;
  • Systems and approaches for managing cross- border migration fluxes are analyzed.
  • Mechanisms for good governance of natural resources and resilience building are analyzed;
  • Current issues and challenges related to food and nutritional security are analyzed;
  • The     impacts     of     climate     change     and environmental risks are assessed;
  • The impact of good practice on sustainable land management and resilience is well known.
  • A final declaration on the proposed strategies and recommendations addressing the various crises is drafted and circulated.

V. Scientific Committee

An International Scientific Committee made up of researchers and lecturers from REUNIR member universities has been set up. Its task is to receive proposals for papers, and to select and evaluate manuscripts after pre-evaluation by reading committees. Validated papers will be published as conference proceedings.

VI. International scientific symposium format

The symposium will provide a forum for the exchange and sharing research findings, as well as an opportunity for broad reflection, leading to proposals for strategies to address the various challenges hampering development in Sahelian countries. It will take place in a hybrid format (face-to-face and virtual) to facilitate the participation of communicators. The Colloquium will be held in French and English, and the sessions will be led by high-level academics and experts. All papers will be published as proceedings. A final declaration of the symposium will be available in French and English.

VII. Conditions of participation

The symposium is open to researchers, PhD students, professors-researchers, and experts from non-governmental organizations, private or public structures. Each potential participant has to register and submit a abstract for one of the four topics of the panels presented above.

VIII. Submitting communications

The abstract: it should be succinct (maximum 250 words), attractive and structured into problem/objective, materials and methods, main results/discussion and a maximum of five (05) key words.

The abstract should be provided in French and English, and should be one page in length, with the first name(s) and surname(s) of the author(s) and full address(es), professional status and institution of affiliation. Authors should submit their manuscripts to the following e-mail address: reunir@u-naziboni.bf , only complete articles will be considered. Texts should be in Times New Roman, font size 12, single-spaced. Participants and experts intending to submit papers for the international colloquium must respect the deadlines indicated in the table below.

Table: deadlines

ActivityPeriod
Call for applicationsJuly 15, 2023
Abstract submission1er to August 30, 2023
Article acceptance notificationSeptember 15, 2023
Submit full articleSeptember 15 to 30, 2023
Participation registrationSeptember 25 to 30, 2023
International symposiumNovember 6 to 8, 2023
Publication of the proceedingsDecember 2023

NB: registration is subject to payment of the registration fee:

  • Lecturers and Researchers: 30,000 F CFA
  • Members of NGOs and other organizations: 30,000 CFAF
  • PhD candidates: 15,000 F CFA

Appel à communication : Colloque scientifique international sur « Migration, Changement climatique, Sécurité alimentaire et Résilience au Sahel »

Introduction

La région sahélienne est confrontée de manière récurrente à des problèmes d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, de dégradation des ressources naturelles, conséquences des changements climatiques et de la pauvreté. En somme, c’est la partie du monde qui a connu, au cours de la dernière décennie, la plus forte augmentation de la faim malgré la mobilisation et l’intervention d’une diversité d’acteurs pour fournir une aide alimentaire aux plus vulnérables.

Suite aux multiples succès enregistrés dans le cadre de conventions de partenariat scientifique entre le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et six (6) institutions d’enseignement supérieur et de recherche du Sahel, à savoir l’Université Nazi BONI (Burkina Faso), l’Université Gaston BERGER (Sénégal), l’Université Abdou MOUMOUNI (Niger), l’Université Dan Dicko DANKOULODO de Maradi (Niger), l’Université de N’Djamena (Tchad) et l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (Mali), ces dernières ont décidé d’unir leurs efforts au sein d’un réseau. Cet engagement a abouti à la création en janvier 2020 du Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR).

REUNIR ambitionne d’être un outil d’appui et d’aide à la décision dans les domaines de la résilience vis-à-vis de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, les changements climatiques et les catastrophes naturelles au Sahel. Initialement composé de six (6) universités, REUNIR comptera au cours de cette année 2023 11 universités avec l’adhésion de l’Université de Fada N’Gourma (Burkina Faso), l’Université de Ségou (Mali), l’Université de Diffa (Niger), l’Université Amadou Moctar Mbow (Sénégal) et l’Université de Abéché (Tchad).

Conformément à ses objectifs et dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’actions 2023, le Réseau des Universités des Sahel pour la Résilience (REUNIR) organise courant novembre un colloque scientifique international sur les questions de Migration, Changement climatique, Sécurité alimentaire et Résilience à l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi au Niger.

I. Contexte et justification de la tenue du colloque

La région sahélienne est caractérisée par des disparités spatiotemporelles des caractéristiques climatiques qui influent sur les moyens d’existence notamment sur les productions agrosylvopastorales et halieutiques. Cela est dû au fait que les pays du Sahel sont dans une situation d’extrême vulnérabilité quasi permanente, liée aux sècheresses, aux attaques des ravageurs, à la dégradation continue des terres et à une désertification progressive du milieu naturel.

C’est ainsi que depuis quelques décennies, la région du Sahel connaît une forte augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire. Plus de 6 millions d’enfants de moins de 5 ans sont considérés comme malnutris. L’indice de développement humain des pays du sahel figure parmi les plus bas au monde, le niveau de pauvreté est très élevé avec une faible participation des femmes aux activités économiques et un faible accès aux services sociaux de base.

Au-delà des questions alimentaires, d’autres défis sociaux, dont l’insécurité grandissante et le phénomène de migration avec un nombre important de réfugiés et de personnes déplacées internes impactent négativement le Sahel. L’insécurité croissante, corolaire de l’aggravation des situations conflictuelles au Sahel et aux difficultés liées à la prise en charge de plus d’un demi-million de personnes déplacées à l’intérieur de leurs propres pays, met à les moyens d’existence des communautés.

Ainsi, l’enjeu majeur qui justifie la tenue du présent colloque est de créer les conditions de profondes réflexions autour des défis majeurs qui minent le processus de développement et la construction de la résilience des communautés et des écosystèmes sahéliens.

  •        Défis liés au phénomène de migration

La migration est définie comme tout déplacement des individus de leur milieu de vie habituel vers d’autres horizons peut être familiale ou individuelle, temporaire ou définitive, professionnelle, forcée ou volontaire. C’est un phénomène universel basé sur la recherche d’une vie meilleure.

La problématique migratoire constitue aujourd’hui l’un des sujets de débats à tous les niveaux. On estime à environ 8,4 millions de migrants quittant l’Afrique de l’Ouest pour diverses destinations dont principalement l’Europe.

Diverses sources considère aujourd’hui l’Afrique subsaharienne comme tout particulièrement exposée au changement climatique et à ses conséquences diverses (IPCC, 2014). Les effets des changements climatiques, qui se traduisent par l’irrégularité des précipitations, la dégradation des terres agricoles, l’assèchement des marres, la disparition du couvert végétal, sont à l’origine du déplacement massif des populations vers des zones où elles peuvent mener leurs activités.

Le phénomène de migration, surtout dans les pays du sahel, est très préoccupant avec l’intensification des migrations forcées massives aussi bien internes que transfrontalières, ayant comme causes principales l’insécurité, les famines, l’extrême pauvreté, etc. En effet, depuis plus d’une décennie, la région du Sahel est en proie à une insécurité grandissante liée aux actions des groupes terroristes qui opèrent dans la sous-région et à des conflits intercommunautaires (agriculteurs-éleveurs).

Dans une analyse des questions de migration en Afrique de l’Ouest, Van der Land et al. (2018) ont mis en lumière l’importance de la migration circulaire et des conséquences des remises sur les capacités d’adaptation et sur la résilience. Les facteurs environnementaux ne sont donc pas les seules variables à étudier dans la prise de décision de migrer. Les recherches et les futures réflexions doivent nous éclairer sur des approches plus larges qui prennent en compte l’hétérogénéité des contextes ouest-africains.

  •        Défis liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle

Depuis environ quatre décennies, les conditions climatiques extrêmes ont continuellement plongé des millions de personnes dans une insécurité alimentaire aiguë à travers l’Afrique subsaharienne. Les chocs induits par le climat sur le système alimentaire frappent maintenant environ tous les 2 ans, et sont même quasi permanents par endroit. Dans ces conditions, les exploitations agricoles de ces pays ou régions n’ont aucune possibilité de récupération avec le rapprochement des chocs. C’est dire donc que pour surmonter plus rapidement les difficultés alimentaires, il y a nécessité d’investir dans la résilience des communautés et des écosystèmes. Selon les Nations Unies, en Afrique, jusqu’à 65% des terres de production sont dégradées et 45% des terres sont touchées par la désertification. Cette désertification entraîne une baisse de la fertilité des sols et des terres disponibles pour le pâturage. Dans une déclaration commune lors de la réunion annuelle du Réseau pour la prévention des crises alimentaires en Afrique de l’Ouest (RPCA) tenue à Lomé en décembre 2022, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont lancé la sonnette d’alarme.

En effet, ces organismes soulignaient que le nombre de personnes souffrant de la faim en Afrique de l’Ouest et du Centre devrait atteindre un record historique de 48 millions dont 9 millions d’enfants l’année prochaine si des solutions urgentes et durables ne sont pas apportées. Selon les derniers résultats du Cadre Harmonisé d’Analyse de la Sécurité Alimentaire, plus de 35 millions de personnes (dont 6,7 millions d’enfants) dans la région, soit environ 8% de la population évaluée sont actuellement incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires et nutritionnels de base.

Il ne suffit pas pour les populations d’avoir à leur disposition des produits alimentaires, mais il faut une alimentation équilibrée du point de vue nutritionnel surtout pour les enfants de 0 à 5 ans. La malnutrition, dans sa forme aigue, est souvent très rependue dans ces pays. Les causes sont d’ordre social, culturel et comportemental, mais cette malnutrition est aggravée par l’insécurité grandissante et généralisée dans les pays du Sahel. Pour relever ce défi, il y a une nécessité absolue de mobiliser les compétences scientifiques pour appuyer les stratégies de développement de ces Etats.

En outre, les pays africains en général et ceux du Sahel en particulier, sont affectés par les chocs mondiaux qui ébranlent les systèmes alimentaires, notamment la volatilité des marchés des produits de base, les augmentations des prix de l’énergie et des engrais, les perturbations du commerce international et les événements en cours en Ukraine. Ces chocs ont entraîné de fortes hausses des prix des denrées alimentaires dans toute la région et ont aggravé l’insécurité alimentaire, cette inflation mettant à rude épreuve les maigres revenus des ménages et menacent la résilience des communautés. Tous les indicateurs montrent qu’il est urgent de trouver des solutions pérennes afin d’assurer aux générations futures une terre productive en mesure de répondre à leurs besoins.

  •          Défis liés aux Changements Climatiques

Les pays en développement, particulièrement les pays du Sahel sont vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. Cette exposition se manifeste par une augmentation continue des températures, une forte variabilité spatiotemporelle de la pluviométrie, accompagnée d’une recrudescence des évènements extrêmes à l’échelle de la planète. Toutes les raisons de l’augmentation des températures ne sont peut-être pas encore connues, mais l’essentiel est dû aux quantités énormes de gaz à effets de serre (GES) dont l’émission dans l’atmosphère est liée à l’activité de l’homme (Industries, agriculture, élevage, transport etc.). Il est en effet admis que les changements climatiques sont difficilement réversibles à moyen terme.

II. Objectifs du Colloque scientifique international

Ce colloque vise à mobiliser les Enseignants- Chercheurs, les Chercheurs, les Doctorants, les Acteurs du développement et les communautés pour un appui à la construction de la paix et un développement durable au Sahel. Les travaux s’articuleront  autour  du  thème  principal  : « Migration, Sécurité alimentaire, Changement climatique  et  Résilience au  sahel :  Quelles contributions de la recherche scientifique pour une paix et un développement durables ? ».

L’objectif principal est de faire des propositions d’outils et des stratégies d’intervention pour l’atteinte d’une résilience durable des populations et des écosystèmes.

De manière spécifique, il s’agira d’analyser :

  • les impacts des changements climatiques et des pratiques agrosylvopastorales et halieutiques au Sahel et les risques environnementaux ;
  • les causes, enjeux et conséquences des migrations et l’insécurité alimentaire au Sahel ;
  • la gouvernance des ressources naturelles et la gestion durable des terres pour la résilience ;
  • les systèmes et/ou approches de gestion des flux migratoires transfrontaliers.

III. Organisation du colloque scientifique international

Le colloque international durera trois (3) jours. Une conférence inaugurale portera sur la problématique de développement durable au Sahel – enjeux et défis. Ensuite cinq panels seront organisés sur les sous thèmes suivants :

  • Panel 1 : Sécurité alimentaire et nutritionnelle, migration et développement durable au Sahel ;
  • Panel 2 : Changement climatique et pratiques     agrosylvopastorales et halieutiques ;
  • Panel 3 : Gouvernance des ressources naturelles et gestion durable des terres pour la résilience ;
  • Panel 4 : Systèmes et approches de gestion durable des flux migratoires ;
  • Panel 5 : Table ronde de réflexion sur la recherche, les enjeux de développement et la résilience.

Placé sous le haut patronage de Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le colloque sera organisé par le Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR). Il se tiendra du 6 au 8 novembre 2023 à l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi au Niger.

IV. Résultats attendus du Colloque

A l’issue du Colloque, les résultats suivants sont attendus :

  • Les causes, enjeux et conséquences des phénomènes des migrations dans le sahel sont analysés ;
  • Les systèmes et ou approches de gestion des flux migratoires transfrontaliers sont analysés ;
  • Les mécanismes d’une bonne gouvernance des ressources naturelles et de construction de la résilience sont analysés ;
  • Les enjeux et défis actuels liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle sont analysés ;
  • Les impacts des changements climatiques et risques environnementaux sont évalués ;
  • Les impacts des bonnes pratiques en matière de gestion durable des terres et de résilience sont connus ;
  • Une déclaration finale sur la proposition des stratégies et des recommandations de gestion des différentes crises est élaborée et diffusée.

V. Comité Scientifique du Colloque

Un comité scientifique international composé des Chercheurs et d’Enseignants Chercheurs des Universités membres de REUNIR est mis en place. Il a pour tâche de recevoir les projets des communications, de sélectionner et évaluer les manuscrits d’articles après une pré-évaluation par des comités de lecture. Les communications validées seront éditées sous forme d’actes de colloque.

VI. Format du colloque scientifique international

Ce Colloque sera un cadre d’échanges, de partage des résultats de recherche mais également un moment de grandes réflexions pouvant aboutir à des propositions de stratégies de gestion des différents défis qui freinent le développement des pays du Sahel. Il se déroulera dans un format hybride (présentiel et virtuel) pour faciliter la participation des communicateurs. Le Colloque se déroulera en français et en anglais et les séances seront animées par des scientifiques et des experts de haut niveau. Toutes les communications seront éditées sous forme d’actes du colloque. Le colloque fera l’objet d’une déclaration finale qui sera disponible en français et en anglais.

VII. Conditions de participation

Le colloque International est ouvert aux chercheurs, aux doctorants, aux enseignants-chercheurs, et aux experts des organisations non gouvernementales, des structures privées ou publiques après inscription et soumission de sa communication pour l’un de quatre sous thèmes des panels présentés ci-dessus.

VIII. Soumission des communications

Le résumé : il doit être succinct (250 mots au maximum), attractif et structuré en problème/objectif, matériels et méthodes, principaux résultats/ discussion et cinq (05) mots clés au maximum.

Le résumé doit être fourni en français et en anglais, et doit tenir sur une page, le (s) prénom (s) et nom(s) des auteur (s) et les adresse (s) complète (s), statut professionnel et institution de rattachement. Les auteurs doivent soumettre leurs manuscrits à l’adresse mail suivant : reunir@u-naziboni.bf , seuls les articles complets seront traités. Les textes doivent être en Times New Rouman, police 12, interligne simple. Les participants et les experts qui comptent soumettre des communications pour le colloque international doivent respecter les dates limites indiquées dans le tableau ci-dessous.

Tableau : les différentes échéances

ActivitéPériode
Lancement de l’appel à candidature15 juillet 2023
Soumission des résumés1er au 30 août 2023
Notification d’acceptation15 septembre 2023
Soumission de l’article complet15 au 30 septembre 2023
Inscription de participation25 au 30 septembre 2023
Tenue du colloque internationalDu 6 au 8 novembre 2023
Publication des actes du ColloqueDécembre 2023

NB : l’inscription au colloque est assujettie au payement du frais d’inscription :

  • Enseignants Chercheurs et Chercheurs : 30 000 F CFA
  • Membres des ONG et autres Organismes : 30 000 F CFA
  • Doctorants : 15 000 F CFA

Formation de formateurs sur la planification participative communautaire et les techniques/ technologies de création d’actifs (pour la résilience) adaptées aux contextes arides et semi-arides

L’objectif global du « bootcamp » est, entre autres, de tester et de valider le programme et le processus du bootcamp et de développer le prototype final qui peut être reproduit à différents niveaux, en particulier par les universités et les services techniques des ministères de tutelle.

Les objectifs spécifiques de cette formation technique intensive seront de renforcer la capacité du PAM, des équipes de services techniques du gouvernement, des CP et des universités à :

(i) Identifier un ensemble intégré d’activités pertinentes de création de Biens d’Existence sur la base des caractéristiques biophysiques et agro-climatiques locales, en plus d’autres considérations socio-économiques,

(ii) Sélectionner, pour plusieurs actifs, la conception correcte, le positionnement territorial, l’échelle et le calibrage de l’actif, son potentiel d’adaptation aux CC, etc.

(iii) inclure les aspects clés pour la durabilité et les synergies tels que la terre, la protection, l’intégration avec la nutrition et l’éducation, les chaînes de valeur, l’environnement, le genre et l’autonomisation des femmes qui sont essentiels pour la sélection, la conception et la mise en œuvre, ainsi que pour la durabilité et la réplicabilité  des actifs créés et de l’ensemble intégré en général ; et

(iv) s’assurer que la qualité des actifs et de l’entretien est maintenue pendant et au-delà de la durée de vie du projet, y compris les mécanismes d’auto-assistance et de solidarité (par exemple, les stratégies de progression). Cela s’appuiera sur la formation précédemment fournie par RLU sur la planification communautaire (PCP), la création d’actifs et les activités de résilience.

La représentation de leur terroir par les bénéficiaires
Verified by MonsterInsights