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Colloque Scientifique International sur : Migration, Changement climatique, Sécurité alimentaire et Résilience au Sahel

Introduction

La région sahélienne est confrontée de manière récurrente à des problèmes d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, de dégradation des ressources naturelles conséquences des changements climatiques et de pauvreté. En somme, c’est la partie du monde qui a connu, au cours de la dernière décennie, la plus forte augmentation de la faim malgré la mobilisation et l’intervention d’une diversité d’acteurs pour fournir une aide alimentaire aux plus vulnérables.
Suite aux multiples succès enregistrés à travers les conventions de partenariat scientifique entre le Programme Alimentaire Mondial (PAM), six (6) institutions d’enseignement supérieur et de recherche à savoir l’Université Nazi BONI (Burkina Faso), l’Université Gaston BERGER (Sénégal), l’Université Abdou MOUMOUNI (Niger), l’Université Dan Dicko DANKOULODO de Maradi (Niger), l’Université de N’Djamena (Tchad) et l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (Mali) ont décidé d’unir leurs efforts au sein d’un réseau. Cet engagement a abouti à la création en janvier 2020 du Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR). Dans la perspective de l’établissement d’un partenariat fécond entre les institutions dans les domaines de la résilience vis-à-vis de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, les changements climatiques et les catastrophes naturelles au Sahel, le Réseau REUNIR se veut un outil d’appui et d’aide à la décision. Suite aux conclusions de la Conférence des Recteurs, Présidents et Directeur Général des Université membres tenue en mai 2023 à Bamako au Mali, cinq (5) nouvelles Universités sont admises, ce qui portera à onze (11) institutions membres. Il s’agit de l’Université de Fada (Burkina Faso), l’Université de Ségou (Mali), l’Université de Diffa (Niger), l’Université Amadou Moctar Mbow (Sénégal) et l’Université de Abéché (Tchad).
Conformément à ses objectifs et dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’action 2024, le Réseau des Universités des Sahel pour la Résilience (REUNIR) organise ce colloque scientifique international sur le thème « Migration, Changement climatique, Sécurité alimentaire et Résilience au Sahel » à l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi au Niger.

Contexte et justification de la tenue du colloque

La région sahélienne est caractérisée par des disparités spatiotemporelles des caractéristiques climatiques qui influent sur les moyens d’existence notamment les productions agrosylvopastorales. Cela est dû au fait que les pays du Sahel sont dans une situation d’extrême vulnérabilité quasi permanente, liée aux sècheresses, aux attaques des ravageurs, à la dégradation continue des terres et à une désertification progressive du milieu naturel.
Depuis quelques décennies, la région du Sahel connaît une forte augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire. Plus de 6 millions d’enfants de moins de 5 ans sont considérés comme malnutris. L’indice de développement humain des pays du sahel figure parmi les plus bas au monde, le niveau de pauvreté est très élevé avec une faible participation des femmes aux activités économiques et un accès faible aux services sociaux de base.
Au-delà des questions alimentaires, d’autres défis sociaux, dont l’insécurité grandissante et le phénomène de migration avec un nombre important des réfugiés et des personnes déplacées internes impactent le Sahel. L’insécurité croissante est due à l’aggravation des situations conflictuelles au Sahel et aux difficultés liées à la prise en charge de plus d’un demi-million de personnes déplacées à l’intérieur de leurs propres pays.
Ainsi, l’enjeu majeur qui justifie la tenue du présent colloque est de créer les conditions de profondes réflexions autour des défis majeurs qui minent le processus de développement et la construction de la résilience des communautés et des écosystèmes sahéliens.

█ Défis liés au phénomène de migration
La migration est définie comme tout déplacement des individus de leur milieu de vie habituel vers d’autres horizons peut être familiale ou individuelle, temporaire ou définitive, professionnelle, forcée ou volontaire. C’est un phénomène universel basé sur la recherche d’une vie meilleure. La problématique migratoire constitue aujourd’hui l’un des sujets des débats en Europe et ailleurs. On estime à environ 8,4 millions de migrants en Afrique de l’Ouest, dont environ 10 % d’entre eux se dirigent vers l’Europe.
On s’accorde à considérer l’Afrique subsaharienne comme tout particulièrement exposée au changement climatique et à ses conséquences diverses (IPCC, 2014). En Afrique au sud du Sahara, surtout dans les pays du sahel, le phénomène de migration est très préoccupant avec l’intensification des migrations forcées massives aussi bien internes que transfrontalières, ayant comme principales causes l’insécurité, les famines, l’extrême pauvreté, etc. ;En effet, depuis plus d’une décennie, la région du Sahel est en proie à une insécurité grandissante liée à des conflits intercommunautaires et aux actions des groupes terroristes qui opèrent dans la sous-région. Les effets des changements climatiques se traduisent par l’irrégularité des précipitations, la dégradation des terres agricoles, l’assèchement des marres, la disparition du couvert végétal et sont à l’origine du déplacement massif des populations vers des zones où elles peuvent mener leurs activités.
Dans une analyse des questions de migration en Afrique de l’Ouest, Van der Land et al. (2018) ont mis en lumière l’importance de la migration circulaire et des conséquences des remises sur les capacités d’adaptation et sur la résilience. Les facteurs environnementaux ne sont donc pas les seules variables à étudier dans la prise de décision de migrer. Les recherches et les futures réflexions doivent nous éclairer sur les approches plus larges qui prennent en compte l’hétérogénéité des contextes ouest-africains.

█ Défis liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle
Depuis environ quatre décennies, les conditions climatiques extrêmes ont continuellement plongé des millions de personnes dans une insécurité alimentaire aiguë à travers l’Afrique subsaharienne. Les chocs induits par le climat sur le système alimentaire frappent maintenant environ tous les 2 ans, et sont même quasi permanents par endroit. Dans ces conditions, les exploitations agricoles de ces pays ou régions n’ont aucune possibilité de récupération avec le rapprochement des chocs. Donc pour surmonter plus rapidement les difficultés alimentaires, il y a nécessité d’investir dans la résilience des communautés et des écosystèmes. Selon les Nations Unies, en Afrique, jusqu’à 65% des terres de production sont dégradées et 45% des terres sont touchées par la désertification. Cette désertification entraîne une baisse de la fertilité des sols et des terres disponibles pour le pâturage et aussi des baisses de rendements. Dans une déclaration commune lors de la réunion annuelle du Réseau pour la prévention des crises alimentaires en Afrique de l’Ouest (RPCA) tenue à Lomé en décembre 2022, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont lancé la sonnette d’alarme. En effet, ces organismes soulignaient que le nombre de personnes souffrant de la faim en Afrique de l’Ouest et du Centre devrait atteindre un record historique de 48 millions dont 9 millions d’enfants l’année prochaine si des solutions urgentes et durables ne sont pas apportées.
Selon les derniers résultats du Cadre Harmonisé d’Analyse de la Sécurité Alimentaire, plus de 35 millions de personnes (dont 6,7 millions d’enfants) dans la région, soit environ 8% de la population évaluée sont actuellement incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires et nutritionnels de base.
Il ne suffit pas pour les populations d’avoir à leur disposition des produits alimentaires, mais il faut une alimentation équilibrée du point de vue nutritionnel surtout pour les enfants de 0 à 5 ans. La malnutrition souvent dans sa forme aigue est très rependue dans nos pays. Ses causes sont d’ordre social, culturel et comportemental, mais elle est aggravée par l’insécurité grandissante et généralisée dans les pays du Sahel. Pour relever ce défi, il va falloir mobiliser les compétences scientifiques pour appuyer les stratégies de développement de nos Etats.
En outre, les pays africains en général et ceux du Sahel en particulier sont affectés par les chocs mondiaux qui ébranlent les systèmes alimentaires, notamment la volatilité des marchés des produits de base, les augmentations des prix de l’énergie et des engrais, les perturbations du commerce international et les événements en cours en Ukraine. Ces chocs ont entraîné de fortes hausses des prix des denrées alimentaires dans toute la région et ont aggravé l’insécurité alimentaire, cette inflation mettant à rude épreuve les maigres revenus des ménages et menacent la résilience des communautés.
Tous les indicateurs montrent qu’il est urgent de trouver des solutions pérennes afin d’assurer aux générations futures une terre productive en mesure de répondre à leurs besoins résumés ci-dessous en termes des défis.

█ Défis liés aux Changements Climatiques
Les pays en développement, particulièrement les pays du Sahel sont vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. Cette exposition se manifeste par une augmentation continue des températures, une forte variabilité spatiotemporelle de la pluviométrie, accompagnée d’une recrudescence des évènements extrêmes à l’échelle de la planète. Toutes les raisons de l’augmentation des températures ne sont peut-être pas encore connues, mais l’essentiel est dû aux quantités énormes de gaz à effets de serre (GES) dont l’émission dans l’atmosphère est liée à l’activité de l’homme (Industries, agriculture, élevage, transport etc.). Il est en effet admis que les changements climatiques sont difficilement réversibles à moyen terme.

Objectifs du Colloque international

Ce colloque international scientifique vise à mobiliser les Enseignants-Chercheurs, les Chercheurs, les Doctorants, les Acteurs du développement et les communautés pour un appui à la construction de la paix et un développement durable au Sahel. Les travaux s’articuleront autour du thème principal : « Migration, Sécurité alimentaire, Changement climatique et Résilience au sahel : Quelles contributions de la recherche scientifique pour une paix et un développement durable ? ».
L’objectif principal est de faire des propositions d’outils et des stratégies d’intervention pour l’atteinte d’une résilience durable des populations et des écosystèmes.
De manière spécifique, il s’agira d’analyser :

  • les impacts des changements climatiques et des pratiques agrosylvopastorales et halieutiques au Sahel et les risques environnementaux ;
  • les causes, enjeux et conséquences des migrations et l’insécurité alimentaire au Sahel ;
  • la gouvernance des ressources naturelles et la gestion durable des terres pour la résilience ;
  • les systèmes et/ou approches de gestion des flux migratoires transfrontaliers.

Organisation du colloque International

Le colloque international durera trois (3) jours du 2 au 4 mai 2024. Outre la cérémonie d’ouverture, le colloque débutera par une conférence inaugurale sur la problématique de développement durable au Sahel – enjeux et défis. Ensuite cinq panels seront organisés sur les sous thèmes suivants :

█ Panel 1 : Sécurité alimentaire et nutritionnelle, migration et développement durable au Sahel ;
█ Panel 2 : Changement climatique et pratiques agrosylvopastorales et halieutiques ;
█ Panel 3 : Gouvernance des ressources naturelles et gestion durable des terres pour la résilience ;
█ Panel 4 : Systèmes et approches de gestion durable des flux migratoires ;
█ Panel 5 : Table ronde de réflexion sur la recherche, les enjeux de développement et la résilience.

WEBINAIRE :  Gouvernance foncière dans les pays du sahel : Enjeux et défis actuels

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

La région du sahel est marquée par une forte croissance démographique. La population du sahel devrait doubler d’ici 2050 mettant ainsi une pression continue sur les ressources foncières. A cela, s’ajoute la désertification qui affecte plus du tiers des superficies de la zone entrainant ainsi une diminution drastique des disponibilités des terres productives : 45% des terres en sont touchées par la désertification et plus de 65% des terres de production sont dégradées (FAO, 2021) rendant la gestion foncière très cruciale et complexe. Les changements climatiques rendent la situation encore beaucoup complexe et posent un véritable défi des disponibilités et des vulnérabilités des ressources naturelles, particulièrement la ressource terre. Par ailleurs, selon le PNUD (2019), le Sahel a connu une série de sécheresses et d’insécurité alimentaire au cours des dernières années, qui ont accentué les conflits fonciers.
La FAO a relevé que de nombreux problèmes fonciers surviennent en raison de la faiblesse de gouvernance, et les tentatives faites pour résoudre ces problèmes dépendent de la qualité de la gouvernance (FAO, 2012). Cependant, le ce contexte est marqué par plusieurs défis et enjeux qui permettent de mette en exergue l’importance d’un accès équitable et sécurisé aux terres pour les communautés (FAO, 2017). Les enjeux fonciers croissants sont à l’origine de plusieurs reformes foncières nationales mais également l’adoption des Directives Volontaires pour une Gouvernance responsable des régimes fonciers en mai 2012.  Il faut noter que des réformes foncières dans plusieurs pays du Sahel sont en cours et visent à améliorer la sécurité foncière afin de promouvoir une gestion durable des ressources naturelles (CILSS, 2020). Notons également que plusieurs acteurs notamment, les femmes jouent un rôle capital dans la gestion des terres mais le plus souvent ne sont pas impliquées dans les décisions liées à la propriété foncière. Aussi, l’implication des communautés locales, des élus locaux, des chefs coutumiers est également un aspect crucial pour garantir des activités productives en lien avec le foncier (Oxfam,2021). Ainsi, plusieurs défis en matière de mise en œuvre effective des réformes se posent comme l’a souligné la Banque Mondiale (2018). A cet effet, la gestion foncière au sahel a besoin de solutions coconstruites par les différents acteurs impliqués pour faire face aux défis actuels. La collaboration entre les universitaires, les gouvernements, les organisations paysannes et les communautés pour assurer une sécurisation foncière formelle et durable au Sahel.
C’est dans ce contexte que le Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR) organise son deuxième webinaire sur le thème « Gouvernance foncière dans les pays du Sahel : Enjeux et défis actuels » afin de faciliter les échanges, les partages d’expérience, la capitalisation des bonnes pratiques en matière de sécurisation foncière.

OBJECTIFS DU WEBINAIRE

  • Partager les connaissances sur la gestion foncière au Sahel : Enjeux et Défis ;
  • Echanger sur les bonnes pratiques en matière de gestion foncière en Afrique dans un contexte de changement climatique ;  
  • Formuler des recommandations pratiques pour l’amélioration de la gestion foncière dans les pays du Sahel.

PARTICIPANTS

L’événement verra la participation des professeurs et étudiants des universités du Sahel, des membres des institutions de recherches, des institutions gouvernementales, et des agences des Nations Unies.
L’événement verra la participation des professeurs et étudiants des universités du Sahel, des institutions de recherches, d’institutions gouvernementales, et des agences des Nations Unies.
Professeur Aboubacar TOGUYENI, Enseignant Chercheur à l’Université Nazi Boni du Burkina Faso, Secrétaire Exécutif de REUNIR présidera le webinaire
Professeur Sitou LAWALI, Enseignant Chercheur à l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi au Niger et Spécialiste des questions foncières assurera la modération du webinaire avec pour panelistes : Dans sa note introductive, il présentera les attentes du Réseau pour ce webinaire ainsi que les grands axes autour desquels les échanges vont se focaliser notamment les enjeux et défis actuels, les modes de gouvernance ainsi que les rôles des divers acteurs.
La première communication sera celle de Dr Ameth DIALLO, représentant du Réseau d’Excellence sur la Gouvernance Foncière en Afrique de l’Ouest francophone (NELGA) abordera la problématique de la gouvernance foncière en Afrique de l’Ouest : enjeux et défis actuels. Il abordera également les rôles du Réseau NELGA dans l’atteinte des objectifs de l’Union Africaine (UA) en matière de sécurisation foncière rurale.
Ensuite suivra une communication de Dr Ibrahima KA, Chargé du Foncier Rural, Expert de l’observatoire régional du foncier rural en Afrique de l’Ouest (ORFAO) qui se veut un outil pour la gestion du foncier rural dans les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Le communicateur échangera avec les participants sur le niveau de l’opérationnalisation de l’observatoire en matière de partage d’informations relatives à l’adoption et la mise en œuvre des politiques foncières rurales dans les pays membres, les dynamiques et les mutations foncières en cours, ainsi que les expériences réussies de sécurisation foncière.
La troisième communication sera assurée par Madame Kysseline CHERESTAL, Représente de la FAO, qui nous parlera des Directives volontaires pour une Gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale. Ces Directives visent à améliorer la gouvernance foncière des terres, des pêches et des forêts, au profit de tous, en accordant une attention particulière aux populations vulnérables et marginalisées. Elles visent également à améliorer la gouvernance foncière en fournissant des indications et des informations sur les pratiques acceptées au niveau international.
La quatrième communication est celle de Monsieur Amadou KANOUTE, Représentant de la société civile ouest africaine. Cette communication abordera la perception des enjeux et défis fonciers actuels des communautés et des utilisateurs des ressources mais également de leurs appréciations des approches et moyens de sécurisation des terres de plus en plus convoitées à travers des transactions monétarisées et parfois conflictuelles.
Après ces quatre importantes communications, les participants échangeront avec les communicateurs à
travers des questions réponses ou des contributions sur des cas spécifiques de leurs pays.
Enfin le Modérateur tira la synthèse des différentes interventions ainsi que les leçons apprises avant de tirer des conclusions de la rencontre.
Dr (MC) Sabaké T. DIARRA et Dr (MC) Lamine DIOP, membres du bureau de REUNIR assureront le rapportage du Webinaire.

METHODOLOGIE

Le webinaire se tiendra le 16 janvier 2024 de 10h à 13h00 GMT sur la plateforme Zoom.
Chaque intervenant aura une présentation en plénière de 15 mm maximum. Les présentations seront suivies d’une série de questions et réponses et de discussions. Le modérateur facilitera les échanges en
tenant compte du minutage de chaque intervention.

Lien d’inscription : https://bit.ly/reunir-webinary
Après votre inscription, vous recevrez un e-mail de confirmation contenant les instructions pour rejoindre la réunion.

RÉSULTATS ATTENDUS

  • Les enjeux et défis actuels sur les gouvernances foncières sont discutés,
  • les modes de gestion foncière dans les pays du Sahel sont partagés ;
  • des bonnes pratiques en matière de gestion foncière en Afrique dans un contexte de changement climatique sont partagées ;  
  • des recommandations pratiques pour l’amélioration de la gestion du foncier au Sahel sont formulées.

AGENDA 

HEUREDURÉE (en minutes)SESSIONOBJECTIFSPRESENTATEURS
SESSION D’OUVERTURE :  Modérateur :  Professeur Sitou LAWALI
 3Introduction  Mots de bienvenue et Présentation du Réseau REUNIRPr. Aboubacar TOGUYENI Secrétaire Exécutif de REUNIR
 3 Importance de la thématique, vue d’ensemble du contexte sahélien,Dr Sabaké T. DIARRA, Chargé de la recherche de – REUNIR
 3Déroulement du webinaire/  Présentation des participants et Objectifs et attentes du Webinaire  Modérateur :
Professeur Sitou LAWALI
 
 15Présentation 1La gestion foncière :  cadre réglementaire, juridique et institutionnel au Sahel Enjeux et défis pour une production agricole durable au Sahel ?    Dr Ameth DIALLO
Réseau des universitaire sur le foncier (NELGA) de l’Université Gaston Berger du Sénégal
 15Présentation 2Quelles sont les bonnes pratiques de gestion foncière au Sahel ? Rôles de l’Observatoire observatoire régional du foncier rural en Afrique de l’Ouest (ORFAO) A Quels résultats ont été obtenus grâce à ces bonnes pratiques ?Dr Ibrahima  KA
Chargé du foncier rural et de l’opérationnalisation de l’ORFAO
  Présentation 3Directives volontaires pour une Gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale. Quelles perspectives pour la sécurisation des terres des populations vulnérables et marginalisées ?Madame Kysseline CHERESTAL
Experte en gestion durable des ressources naturelles, FAO
 15Présentation 4Quelles recommandations pour une meilleure gestion foncière en Afrique ? Quelles stratégies impliquant les universitaires, Etat, société civile et organismes pour une gestion foncière durable ? Monsieur Amadou KANOUTE
Représentant de la Société civile Africaine
 
 20Q&R/Ouvrir l’étageQuestions et commentaires de l’audienceParticipants
 5Conclusion et résumé de la sessionRésumé les points clés, points d’action et prochaines étapesPr. Sitou LAWALI
chargé des relations extérieures et de la communication de REUNIR à identifier
 5ConclusionRemerciements à tous les intervenants et participantsPr. Aboubacar TOGUYENI,
Secrétaire Exécutif – REUNIR
FIN

Call for communication | International scientific symposium on: «MIGRATION, CLIMATE CHANGE, FOOD SECURITY AND RESILIENCE IN THE SAHEL»

Introduction

The Sahel region faces recurrent problems of food and nutritional insecurity, natural resources degradation, climate change, and poverty. The region has seen the sharpest increase in hunger over the last decade, despite the mobilization and intervention of a wide range of actors to provide food aid to the most vulnerable communities.

In this context, several strategies have been developed by different partners to overcome this situation. Among them, The partnership between World Food Programme (WFP) and Sahelian higher education and research institutions can be consider as successful. Following the many successes achieved, six (6) higher education and research institutions, namely Université Nazi BONI (Burkina Faso), Université Gaston BERGER (Senegal), Université Abdou MOUMOUNI (Niger), Université Dan Dicko DANKOULODO de Maradi (Niger), Université de N’Djamena (Chad) and Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (Mali), decided to join forces as a network. This commitment led to the creation in January 2020 of the “Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR)”.

REUNIR aims to be a framework and active network of resilience, food and nutritional security, climate change and natural disasters in the Sahel. Initially composed of six (6) universities, REUNIR will have grown, by 2023, to 11 universities, with the addition of “University de Fada N’Gourma (Burkina Faso), Université de Ségou (Mali), Université de Diffa (Niger), Université Amadou Moctar Mbow (Senegal) and Université de Abéché (Chad).

In line with its objectives and as part of the implementation of its 2023 action plan, REUNIR will organize an international scientific symposium on “Migration, Climate Change, Food Security and Resilience” at the Dan Dicko Dankoulodo University in Maradi, Niger, in November 2023.

This symposium has been organized to discuss and to exchange on the major challenges undermining the development process and the importance of building the resilience of Sahelian communities and ecosystems.

I. Background and rationale for the symposium

The Sahelian region is characterized by spatiotemporal disparities in climatic characteristics that affect livelihoods, particularly agroforestry and fisheries production. This is due to the fact that Sahelian countries are of almost permanent situation of extreme vulnerability, linked to droughts, pest attacks, ongoing land degradation and progressive desertification of the natural environment.

Over the past few decades, the Sahel region has seen a sharp increase in the number of food-insecure people. More than 6 million children under the age of 5 are considered malnourished. The human development index for Sahelian countries is among the lowest in the world, and poverty levels are very high, with low female participation in economic activities and poor access to basic social services.

Beyond food issues, other social challenges, such as increasing insecurity migration as well as the large number of refugees and internally displaced people, are having a negative impact on the Sahel. Growing insecurity as a result of worsening conflict situations in the Sahel associated with half a million internally displaced people, is jeopardizing the livelihoods of Sahelian communities. The key challenges affecting the Sahel are outlined below.

  • Migration

Migration is defined as the movement of people from their usual living environment to new horizons. It can be family or individual, temporary or permanent, occupational, forced or voluntary, and looking for a better life.

Migration issues are currently the subject of debate at all levels. It is estimated that some 8.4 million migrants leave West Africa for various destinations, mainly Europe.

Various sources now consider sub-Saharan Africa to be particularly vulnerable to climate change and its various impacts (IPCC, 2014). The effects of climate change, in the form of erratic rainfall, degradation of agricultural land, drying up of ponds and disappearance of vegetation cover, are at the root of the massive displacement of populations to areas where they can carry out their activities.

Migration, especially in the Sahel, is of major concern, with the both internal and cross-border mass forced migrations intensifying the main causes of which are insecurity, famine, extreme poverty, etc.. For more than a decade, the Sahel region has been plagued by growing insecurity linked to the actions of terrorist groups operating in the sub- region, and to intercommunal conflicts (between farmers-herders).

Van der Land et al. (2018) highlighted the importance of circular migration and the impact of remittances on adaptive capacities and resilience in West Africa. Environmental factors are therefore not the only variables to be considered in the decision to migrate. Therefore, Research must consider broader approaches that take into account the heterogeneity of West African contexts.

  • Food and nutritional security

For about four decades, extreme climatic conditions have continuously pushed millions of people across sub-Saharan Africa into acute food insecurity. Climate-induced shocks to the food system now occur about every 2 years, and in some places are almost permanent. Under these conditions, farms in these countries or regions have no chance of recovering from the shocks. This means that we need to invest in the resilience of communities and ecosystems to overcome food shocks more quickly.. According to the United Nations, up to 65% of productive land in Africa is degraded, and 45% is affected by desertification. Desertification reduces soil fertility and the amount of land available for grazing. In a joint statement at the annual meeting of the Network for Food Crisis Prevention in West Africa (RPCA) held in Lomé in December 2022, the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), the United Nations Children’s Fund (UNICEF) and the World Food Programme (WFP) sounded the alarm.

These organizations pointed out that the number of people suffering from hunger in West and Central Africa will reach more than 48 million, including 9 million children, by the end of 2023 if urgent and sustainable solutions are not found. According to the latest results of the Harmonized Framework for Food Security Analysis, over 35 million people (including 6.7 million children) in the Sahelian region, or around 8% of the estimated population, are currently unable to meet their basic food and nutritional needs.

It’s not enough for people to have access to food; they also need a nutritionally balanced diet, especially for children aged 0 to 5. Acute malnutrition is often widespread in these countries. The causes are social, cultural and behavioral, but this malnutrition is exacerbated by the growing and widespread insecurity in Sahelian countries. To meet this challenge, it is essential to mobilize scientific expertise to support the development strategies of these countries.

In addition, African countries in general, and those in the Sahel in particular, are affected by global shocks that undermine food systems, including volatile commodity markets, increases in energy and fertilizer prices, disruptions into international trade, and the ongoing events in Ukraine. These shocks have led to sharp increases in food prices across the region, exacerbating food insecurity as inflation strains meagre household incomes and threatens community resilience. All indicators point to the urgent need to find sustainable solutions to ensure that future generations have productive land to meet their needs.

  • Climate change

Developing countries, particularly those in the Sahel, are vulnerable to the adverse effects of climate change. This vulnerability is manifested by a steady rise in temperatures, high spatiotemporal variability in rainfall, and increase in extreme events on a global scale. We may not yet know all the reasons for the rise in temperatures, but the main cause is due to the enormous quantities of greenhouse gases (GHGs) emitted into the atmosphere as a result of human activities (industry, agriculture, livestock farming, transport, etc.). It is widely accepted that climate change will be difficult to reverse in the medium term.

II. Objectives of the International Scientific Symposium

The aim of the symposium is to mobilize professors, researchers, PhD candidates, government agencies, extensionists, s and communities to support peace- building and sustainable development in the Sahel. The main theme will be: « Migration, Food Security, Climate Change and Resilience in the Sahel: What contributions can scientific research make to sustainable peace and development ?

The main objective is to propose guidelines, and intervention strategies for achieving sustainable resilience of the populations and ecosystems.

Specifically, the symposium will focus on the :

  • impacts of climate change, agroforestry and fishing practices in the Sahel;
  • causes,     consequences,    and     solutions    of migration and food insecurity in the Sahel ;
  • natural resources governance and sustainable land management for resilience;
  • systems and/or approaches to managing cross- border migration flows.

III. Organization of the international scientific symposium

The international symposium will last three (3) days,from November 6 to 8, 2023 at the Université Dan Dicko Dankoulodo in Maradi, Niger An inaugural conference will focus on sustainable development in the Sahel – Issues and challenges. This will be followed by five panels on the following topics:

  • Panel 1: Food and nutrition security, migration and sustainable development in the Sahel ;
  • Panel 2: Climate change and agroforestry and fishing practices;
  • Panel 3: Natural resource governance and sustainable land management for resilience;
  • Panel 4: Systems and approaches for the sustainable management of migration flux;
  • Panel 5: Round table discussion on research, development issues and resilience.

Under the patronage of the Minister of Higher Education and Research, the symposium will be organized by REUNIR.

IV. Expected results of the symposium

At the end of the Colloquium, the following results are expected:

  • The causes, consequences , and solutions of migration in the Sahel are analyzed;
  • Systems and approaches for managing cross- border migration fluxes are analyzed.
  • Mechanisms for good governance of natural resources and resilience building are analyzed;
  • Current issues and challenges related to food and nutritional security are analyzed;
  • The     impacts     of     climate     change     and environmental risks are assessed;
  • The impact of good practice on sustainable land management and resilience is well known.
  • A final declaration on the proposed strategies and recommendations addressing the various crises is drafted and circulated.

V. Scientific Committee

An International Scientific Committee made up of researchers and lecturers from REUNIR member universities has been set up. Its task is to receive proposals for papers, and to select and evaluate manuscripts after pre-evaluation by reading committees. Validated papers will be published as conference proceedings.

VI. International scientific symposium format

The symposium will provide a forum for the exchange and sharing research findings, as well as an opportunity for broad reflection, leading to proposals for strategies to address the various challenges hampering development in Sahelian countries. It will take place in a hybrid format (face-to-face and virtual) to facilitate the participation of communicators. The Colloquium will be held in French and English, and the sessions will be led by high-level academics and experts. All papers will be published as proceedings. A final declaration of the symposium will be available in French and English.

VII. Conditions of participation

The symposium is open to researchers, PhD students, professors-researchers, and experts from non-governmental organizations, private or public structures. Each potential participant has to register and submit a abstract for one of the four topics of the panels presented above.

VIII. Submitting communications

The abstract: it should be succinct (maximum 250 words), attractive and structured into problem/objective, materials and methods, main results/discussion and a maximum of five (05) key words.

The abstract should be provided in French and English, and should be one page in length, with the first name(s) and surname(s) of the author(s) and full address(es), professional status and institution of affiliation. Authors should submit their manuscripts to the following e-mail address: reunir@u-naziboni.bf , only complete articles will be considered. Texts should be in Times New Roman, font size 12, single-spaced. Participants and experts intending to submit papers for the international colloquium must respect the deadlines indicated in the table below.

Table: deadlines

ActivityPeriod
Call for applicationsJuly 15, 2023
Abstract submission1er to August 30, 2023
Article acceptance notificationSeptember 15, 2023
Submit full articleSeptember 15 to 30, 2023
Participation registrationSeptember 25 to 30, 2023
International symposiumNovember 6 to 8, 2023
Publication of the proceedingsDecember 2023

NB: registration is subject to payment of the registration fee:

  • Lecturers and Researchers: 30,000 F CFA
  • Members of NGOs and other organizations: 30,000 CFAF
  • PhD candidates: 15,000 F CFA

Appel à communication : Colloque scientifique international sur « Migration, Changement climatique, Sécurité alimentaire et Résilience au Sahel »

Introduction

La région sahélienne est confrontée de manière récurrente à des problèmes d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, de dégradation des ressources naturelles, conséquences des changements climatiques et de la pauvreté. En somme, c’est la partie du monde qui a connu, au cours de la dernière décennie, la plus forte augmentation de la faim malgré la mobilisation et l’intervention d’une diversité d’acteurs pour fournir une aide alimentaire aux plus vulnérables.

Suite aux multiples succès enregistrés dans le cadre de conventions de partenariat scientifique entre le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et six (6) institutions d’enseignement supérieur et de recherche du Sahel, à savoir l’Université Nazi BONI (Burkina Faso), l’Université Gaston BERGER (Sénégal), l’Université Abdou MOUMOUNI (Niger), l’Université Dan Dicko DANKOULODO de Maradi (Niger), l’Université de N’Djamena (Tchad) et l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (Mali), ces dernières ont décidé d’unir leurs efforts au sein d’un réseau. Cet engagement a abouti à la création en janvier 2020 du Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR).

REUNIR ambitionne d’être un outil d’appui et d’aide à la décision dans les domaines de la résilience vis-à-vis de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, les changements climatiques et les catastrophes naturelles au Sahel. Initialement composé de six (6) universités, REUNIR comptera au cours de cette année 2023 11 universités avec l’adhésion de l’Université de Fada N’Gourma (Burkina Faso), l’Université de Ségou (Mali), l’Université de Diffa (Niger), l’Université Amadou Moctar Mbow (Sénégal) et l’Université de Abéché (Tchad).

Conformément à ses objectifs et dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’actions 2023, le Réseau des Universités des Sahel pour la Résilience (REUNIR) organise courant novembre un colloque scientifique international sur les questions de Migration, Changement climatique, Sécurité alimentaire et Résilience à l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi au Niger.

I. Contexte et justification de la tenue du colloque

La région sahélienne est caractérisée par des disparités spatiotemporelles des caractéristiques climatiques qui influent sur les moyens d’existence notamment sur les productions agrosylvopastorales et halieutiques. Cela est dû au fait que les pays du Sahel sont dans une situation d’extrême vulnérabilité quasi permanente, liée aux sècheresses, aux attaques des ravageurs, à la dégradation continue des terres et à une désertification progressive du milieu naturel.

C’est ainsi que depuis quelques décennies, la région du Sahel connaît une forte augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire. Plus de 6 millions d’enfants de moins de 5 ans sont considérés comme malnutris. L’indice de développement humain des pays du sahel figure parmi les plus bas au monde, le niveau de pauvreté est très élevé avec une faible participation des femmes aux activités économiques et un faible accès aux services sociaux de base.

Au-delà des questions alimentaires, d’autres défis sociaux, dont l’insécurité grandissante et le phénomène de migration avec un nombre important de réfugiés et de personnes déplacées internes impactent négativement le Sahel. L’insécurité croissante, corolaire de l’aggravation des situations conflictuelles au Sahel et aux difficultés liées à la prise en charge de plus d’un demi-million de personnes déplacées à l’intérieur de leurs propres pays, met à les moyens d’existence des communautés.

Ainsi, l’enjeu majeur qui justifie la tenue du présent colloque est de créer les conditions de profondes réflexions autour des défis majeurs qui minent le processus de développement et la construction de la résilience des communautés et des écosystèmes sahéliens.

  •        Défis liés au phénomène de migration

La migration est définie comme tout déplacement des individus de leur milieu de vie habituel vers d’autres horizons peut être familiale ou individuelle, temporaire ou définitive, professionnelle, forcée ou volontaire. C’est un phénomène universel basé sur la recherche d’une vie meilleure.

La problématique migratoire constitue aujourd’hui l’un des sujets de débats à tous les niveaux. On estime à environ 8,4 millions de migrants quittant l’Afrique de l’Ouest pour diverses destinations dont principalement l’Europe.

Diverses sources considère aujourd’hui l’Afrique subsaharienne comme tout particulièrement exposée au changement climatique et à ses conséquences diverses (IPCC, 2014). Les effets des changements climatiques, qui se traduisent par l’irrégularité des précipitations, la dégradation des terres agricoles, l’assèchement des marres, la disparition du couvert végétal, sont à l’origine du déplacement massif des populations vers des zones où elles peuvent mener leurs activités.

Le phénomène de migration, surtout dans les pays du sahel, est très préoccupant avec l’intensification des migrations forcées massives aussi bien internes que transfrontalières, ayant comme causes principales l’insécurité, les famines, l’extrême pauvreté, etc. En effet, depuis plus d’une décennie, la région du Sahel est en proie à une insécurité grandissante liée aux actions des groupes terroristes qui opèrent dans la sous-région et à des conflits intercommunautaires (agriculteurs-éleveurs).

Dans une analyse des questions de migration en Afrique de l’Ouest, Van der Land et al. (2018) ont mis en lumière l’importance de la migration circulaire et des conséquences des remises sur les capacités d’adaptation et sur la résilience. Les facteurs environnementaux ne sont donc pas les seules variables à étudier dans la prise de décision de migrer. Les recherches et les futures réflexions doivent nous éclairer sur des approches plus larges qui prennent en compte l’hétérogénéité des contextes ouest-africains.

  •        Défis liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle

Depuis environ quatre décennies, les conditions climatiques extrêmes ont continuellement plongé des millions de personnes dans une insécurité alimentaire aiguë à travers l’Afrique subsaharienne. Les chocs induits par le climat sur le système alimentaire frappent maintenant environ tous les 2 ans, et sont même quasi permanents par endroit. Dans ces conditions, les exploitations agricoles de ces pays ou régions n’ont aucune possibilité de récupération avec le rapprochement des chocs. C’est dire donc que pour surmonter plus rapidement les difficultés alimentaires, il y a nécessité d’investir dans la résilience des communautés et des écosystèmes. Selon les Nations Unies, en Afrique, jusqu’à 65% des terres de production sont dégradées et 45% des terres sont touchées par la désertification. Cette désertification entraîne une baisse de la fertilité des sols et des terres disponibles pour le pâturage. Dans une déclaration commune lors de la réunion annuelle du Réseau pour la prévention des crises alimentaires en Afrique de l’Ouest (RPCA) tenue à Lomé en décembre 2022, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont lancé la sonnette d’alarme.

En effet, ces organismes soulignaient que le nombre de personnes souffrant de la faim en Afrique de l’Ouest et du Centre devrait atteindre un record historique de 48 millions dont 9 millions d’enfants l’année prochaine si des solutions urgentes et durables ne sont pas apportées. Selon les derniers résultats du Cadre Harmonisé d’Analyse de la Sécurité Alimentaire, plus de 35 millions de personnes (dont 6,7 millions d’enfants) dans la région, soit environ 8% de la population évaluée sont actuellement incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires et nutritionnels de base.

Il ne suffit pas pour les populations d’avoir à leur disposition des produits alimentaires, mais il faut une alimentation équilibrée du point de vue nutritionnel surtout pour les enfants de 0 à 5 ans. La malnutrition, dans sa forme aigue, est souvent très rependue dans ces pays. Les causes sont d’ordre social, culturel et comportemental, mais cette malnutrition est aggravée par l’insécurité grandissante et généralisée dans les pays du Sahel. Pour relever ce défi, il y a une nécessité absolue de mobiliser les compétences scientifiques pour appuyer les stratégies de développement de ces Etats.

En outre, les pays africains en général et ceux du Sahel en particulier, sont affectés par les chocs mondiaux qui ébranlent les systèmes alimentaires, notamment la volatilité des marchés des produits de base, les augmentations des prix de l’énergie et des engrais, les perturbations du commerce international et les événements en cours en Ukraine. Ces chocs ont entraîné de fortes hausses des prix des denrées alimentaires dans toute la région et ont aggravé l’insécurité alimentaire, cette inflation mettant à rude épreuve les maigres revenus des ménages et menacent la résilience des communautés. Tous les indicateurs montrent qu’il est urgent de trouver des solutions pérennes afin d’assurer aux générations futures une terre productive en mesure de répondre à leurs besoins.

  •          Défis liés aux Changements Climatiques

Les pays en développement, particulièrement les pays du Sahel sont vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. Cette exposition se manifeste par une augmentation continue des températures, une forte variabilité spatiotemporelle de la pluviométrie, accompagnée d’une recrudescence des évènements extrêmes à l’échelle de la planète. Toutes les raisons de l’augmentation des températures ne sont peut-être pas encore connues, mais l’essentiel est dû aux quantités énormes de gaz à effets de serre (GES) dont l’émission dans l’atmosphère est liée à l’activité de l’homme (Industries, agriculture, élevage, transport etc.). Il est en effet admis que les changements climatiques sont difficilement réversibles à moyen terme.

II. Objectifs du Colloque scientifique international

Ce colloque vise à mobiliser les Enseignants- Chercheurs, les Chercheurs, les Doctorants, les Acteurs du développement et les communautés pour un appui à la construction de la paix et un développement durable au Sahel. Les travaux s’articuleront  autour  du  thème  principal  : « Migration, Sécurité alimentaire, Changement climatique  et  Résilience au  sahel :  Quelles contributions de la recherche scientifique pour une paix et un développement durables ? ».

L’objectif principal est de faire des propositions d’outils et des stratégies d’intervention pour l’atteinte d’une résilience durable des populations et des écosystèmes.

De manière spécifique, il s’agira d’analyser :

  • les impacts des changements climatiques et des pratiques agrosylvopastorales et halieutiques au Sahel et les risques environnementaux ;
  • les causes, enjeux et conséquences des migrations et l’insécurité alimentaire au Sahel ;
  • la gouvernance des ressources naturelles et la gestion durable des terres pour la résilience ;
  • les systèmes et/ou approches de gestion des flux migratoires transfrontaliers.

III. Organisation du colloque scientifique international

Le colloque international durera trois (3) jours. Une conférence inaugurale portera sur la problématique de développement durable au Sahel – enjeux et défis. Ensuite cinq panels seront organisés sur les sous thèmes suivants :

  • Panel 1 : Sécurité alimentaire et nutritionnelle, migration et développement durable au Sahel ;
  • Panel 2 : Changement climatique et pratiques     agrosylvopastorales et halieutiques ;
  • Panel 3 : Gouvernance des ressources naturelles et gestion durable des terres pour la résilience ;
  • Panel 4 : Systèmes et approches de gestion durable des flux migratoires ;
  • Panel 5 : Table ronde de réflexion sur la recherche, les enjeux de développement et la résilience.

Placé sous le haut patronage de Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le colloque sera organisé par le Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR). Il se tiendra du 6 au 8 novembre 2023 à l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi au Niger.

IV. Résultats attendus du Colloque

A l’issue du Colloque, les résultats suivants sont attendus :

  • Les causes, enjeux et conséquences des phénomènes des migrations dans le sahel sont analysés ;
  • Les systèmes et ou approches de gestion des flux migratoires transfrontaliers sont analysés ;
  • Les mécanismes d’une bonne gouvernance des ressources naturelles et de construction de la résilience sont analysés ;
  • Les enjeux et défis actuels liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle sont analysés ;
  • Les impacts des changements climatiques et risques environnementaux sont évalués ;
  • Les impacts des bonnes pratiques en matière de gestion durable des terres et de résilience sont connus ;
  • Une déclaration finale sur la proposition des stratégies et des recommandations de gestion des différentes crises est élaborée et diffusée.

V. Comité Scientifique du Colloque

Un comité scientifique international composé des Chercheurs et d’Enseignants Chercheurs des Universités membres de REUNIR est mis en place. Il a pour tâche de recevoir les projets des communications, de sélectionner et évaluer les manuscrits d’articles après une pré-évaluation par des comités de lecture. Les communications validées seront éditées sous forme d’actes de colloque.

VI. Format du colloque scientifique international

Ce Colloque sera un cadre d’échanges, de partage des résultats de recherche mais également un moment de grandes réflexions pouvant aboutir à des propositions de stratégies de gestion des différents défis qui freinent le développement des pays du Sahel. Il se déroulera dans un format hybride (présentiel et virtuel) pour faciliter la participation des communicateurs. Le Colloque se déroulera en français et en anglais et les séances seront animées par des scientifiques et des experts de haut niveau. Toutes les communications seront éditées sous forme d’actes du colloque. Le colloque fera l’objet d’une déclaration finale qui sera disponible en français et en anglais.

VII. Conditions de participation

Le colloque International est ouvert aux chercheurs, aux doctorants, aux enseignants-chercheurs, et aux experts des organisations non gouvernementales, des structures privées ou publiques après inscription et soumission de sa communication pour l’un de quatre sous thèmes des panels présentés ci-dessus.

VIII. Soumission des communications

Le résumé : il doit être succinct (250 mots au maximum), attractif et structuré en problème/objectif, matériels et méthodes, principaux résultats/ discussion et cinq (05) mots clés au maximum.

Le résumé doit être fourni en français et en anglais, et doit tenir sur une page, le (s) prénom (s) et nom(s) des auteur (s) et les adresse (s) complète (s), statut professionnel et institution de rattachement. Les auteurs doivent soumettre leurs manuscrits à l’adresse mail suivant : reunir@u-naziboni.bf , seuls les articles complets seront traités. Les textes doivent être en Times New Rouman, police 12, interligne simple. Les participants et les experts qui comptent soumettre des communications pour le colloque international doivent respecter les dates limites indiquées dans le tableau ci-dessous.

Tableau : les différentes échéances

ActivitéPériode
Lancement de l’appel à candidature15 juillet 2023
Soumission des résumés1er au 30 août 2023
Notification d’acceptation15 septembre 2023
Soumission de l’article complet15 au 30 septembre 2023
Inscription de participation25 au 30 septembre 2023
Tenue du colloque internationalDu 6 au 8 novembre 2023
Publication des actes du ColloqueDécembre 2023

NB : l’inscription au colloque est assujettie au payement du frais d’inscription :

  • Enseignants Chercheurs et Chercheurs : 30 000 F CFA
  • Membres des ONG et autres Organismes : 30 000 F CFA
  • Doctorants : 15 000 F CFA

Formation de formateurs sur la planification participative communautaire et les techniques/ technologies de création d’actifs (pour la résilience) adaptées aux contextes arides et semi-arides

L’objectif global du « bootcamp » est, entre autres, de tester et de valider le programme et le processus du bootcamp et de développer le prototype final qui peut être reproduit à différents niveaux, en particulier par les universités et les services techniques des ministères de tutelle.

Les objectifs spécifiques de cette formation technique intensive seront de renforcer la capacité du PAM, des équipes de services techniques du gouvernement, des CP et des universités à :

(i) Identifier un ensemble intégré d’activités pertinentes de création de Biens d’Existence sur la base des caractéristiques biophysiques et agro-climatiques locales, en plus d’autres considérations socio-économiques,

(ii) Sélectionner, pour plusieurs actifs, la conception correcte, le positionnement territorial, l’échelle et le calibrage de l’actif, son potentiel d’adaptation aux CC, etc.

(iii) inclure les aspects clés pour la durabilité et les synergies tels que la terre, la protection, l’intégration avec la nutrition et l’éducation, les chaînes de valeur, l’environnement, le genre et l’autonomisation des femmes qui sont essentiels pour la sélection, la conception et la mise en œuvre, ainsi que pour la durabilité et la réplicabilité  des actifs créés et de l’ensemble intégré en général ; et

(iv) s’assurer que la qualité des actifs et de l’entretien est maintenue pendant et au-delà de la durée de vie du projet, y compris les mécanismes d’auto-assistance et de solidarité (par exemple, les stratégies de progression). Cela s’appuiera sur la formation précédemment fournie par RLU sur la planification communautaire (PCP), la création d’actifs et les activités de résilience.

La représentation de leur terroir par les bénéficiaires
TOURNEE DE PRESENTATION DE REUNIR

TOURNEE DE PRESENTATION DE REUNIR

Dans le cadre de la promotion du réseau, le Secrétaire Exécutif du réseau s’est rendu dans les pays membres pour une mission d’information pour une meilleure visibilité des objectifs du réseau auprès des différentes institutions et structures afin de créer un réel partenariat pour une meilleure résilience des populations du Sahel.

  • 31/01 au 5/01/2021 : Niamey et Maradi (Niger)
  • 05 au 10/01/2021 : Bamako (Mali)
  • 15 au 19/02/2021 : N’Djamena (Tchad)
  • 19 au 26/02/2021 : Dakar et Saint Louis (Sénégal)

Burkina Faso

Niamey et Maradi (Niger)

Bamako (Mali)

N’Djamena (Tchad)

Dakar et Saint Louis (Sénégal)

LES UNIVERSITÉS DU SAHEL AU SERVICE DU RENFORCEMENT DE LA RÉSILIENCE EN AFRIQUE DE L’OUEST

Le Sahel est la région de l’Afrique de l’Ouest confrontée de manière récurrente à des problèmes d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, de dégradation des ressources naturelles et de changements climatiques. Le Sahel est également une région de l’Afrique qui a connu, au cours de la dernière décennie, la plus forte augmentation de la faim. Malgré les efforts continus des gouvernements et des partenaires pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition au Sahel, on estime que 29,2 millions de personnes seraient en situation d’insécurité alimentaire, dont 9,4 millions souffrant d’insécurité alimentaire sévère et susceptibles de connaître des déficits alimentaires extrêmes.

La nécessité d’une approche globale, multisectorielle et multi acteurs insufflée par le Programme Alimentaire Mondial (PAM)

Conscient que des transformations profondes et durables ne peuvent être réalisées par une entité seule, le PAM a initié des partenariats stratégiques sous une approche globale, multisectorielle et multi-acteurs, nécessaire pour soutenir les communautés confrontées à des risques et vulnérabilités multiples. C’est donc dans l’esprit de capitaliser sur des partenariats solides en vue d’atteindre les objectifs de chacune des parties sur la question de la résilience au Sahel, que le PAM, à travers le Bureau régional de Dakar, s’est rapproché des universités dans 5 pays du Sahel, pour insuffler un changement dans l’approche et l’opérationnalisation des interventions en matière de résilience dans la région. Ce partenariat initié il y a sept années, et les multiples échanges sur les questions liées à la résilience des communautés, de même que les possibilités de collaboration entre les universités de la région, ont abouti à la création en janvier 2020 d’un Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR) qui regroupe à ce jour six universités : l’université Abdou Moumouni de Niamey (Niger), l’université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger), l’université Nazi Boni de Bobo Dioulasso (Burkina Faso), l’université de N’Djamena (Tchad), l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal) et l’Institut polytechnique rural (IPR) de Koulikouro (Mali).

La recherche, l’innovation et du partage des connaissances pour des communautés résilientes au Sahel

Le réseau REUNIR offre une occasion unique de faciliter la coopération et le partage des connaissances sur le renforcement de la résilience pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel, de faire progresser l’institutionnalisation des outils de résilience et de contribuer à la formation de la prochaine génération d’experts en résilience. Le réseau REUNIR a pour principaux objectifs de :

  • Renforcer la recherche :
    • développer et mettre en œuvre des programmes de formation régionaux axés sur la résilience ;
    • explorer, avec les communautés du Sahel, de nouvelles stratégies et techniques de résilience ;
    • contribuer à améliorer la qualité de la recherche scientifique et technologique sur la résilience au Sahel ;
    • ou encore mener des recherches sur des sujets clés pour la région tels que la résilience pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’adaptation au changement climatique et la réponse aux catastrophes naturelles.
  • Promouvoir l’innovation et le partage des connaissances : consolider la coopération inter-régionale en établissant une plateforme d’échanges et d’innovations.
  • Construire des partenariats forts autour de la résilience :
    • Apporter un appui-conseil aux institutions partenaires à travers des activités d’enseignement et de recherche ;
    • Accompagner les Etats membres et partenaires dans la conception et le développement d’outils d’aide à la prise de décision ;
    • développer et mettre en œuvre des projets couvrant l’ensemble des pays du Sahel en partenariat avec les organisations régionales ou sous-régionales intervenant dans le domaine de la résilience.

La création du réseau REUNIR offre une occasion unique de faciliter la coopération et le partage des connaissances sur le renforcement de la résilience pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans toute la région

Les chercheurs de l’Université Nazi Boni (Burkina Faso) se sont investis dans la recherche sur la production et l’élevage du poisson chat africain et du tilapia du Nil.

Les actions du PAM pour un Sahel résilient

En 2018, le PAM a travaillé en étroite coordination avec les gouvernements et les partenaires pour mettre en œuvre son programme de résilience intégré dans les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie et Niger), à travers de multiples activités intégrées, combinant la création d’actifs, l’alimentation scolaire, la nutrition, le renforcement des capacités des communautés et un soutien en période de soudure. Dans la pratique, il s’agit de redonner vie et potentiel de productivité aux terres dégradées, de ramener les enfants à l’école,
d’investir dans une alimentation saine pour les mères et les enfants, de créer des emplois pour les jeunes et de renforcer la cohésion sociale dans des communautés entières. Le soutien du PAM au réseau REUNIR vise à ce qu’il puisse prendre un essor durable, atteindre ses objectifs et réaliser ses priorités à moyen terme, parmi lesquelles : ouvrir le réseau à d’autres universités du sahel ; renforcer la mobilité des étudiants et des enseignants au sein des pays membres de REUNIR ; ou encore mettre en place des formations continues pour le personnel des services décentralisés des ministères techniques affectés sur le terrain.

Dans le cadre de ce partenariat avec les universités membres du réseau, des ateliers de travail et des visites de terrain sont organisés afin de capitaliser et partager les différentes expériences en matière de résilience, pour créer non seulement un environnement favorable à une meilleure compréhension de l’approche « Résilience » mais aussi de soutenir son renforcement de manière durable, cohérente et stratégique au niveau des pays du Sahel et des institutions universitaires, partenaires du PAM. Le PAM reste un partenaire clé pour le réseau REUNIR, avec qui il a développé trois principaux domaines de collaboration :

  • La recherche sur le terrain : déploiement des étudiants en master et en doctorat, issus des universités sur les sites de résilience du PAM, afin de mener des recherches pour leurs thèses, et dont l’expérience et les résultats de la recherche permettent d’alimenter la planification et l’élaboration des programmes de résilience, d’améliorer la qualité technique des interventions et capitaliser sur des solutions concrètes pour renforcer la sécurité alimentaire et la résilience face aux chocs climatiques et économiques au Sahel.
  • Le développement de modules de formation : appui au développement de modules de formation et d’une gamme standardisée d’actifs sensibles au climat, entre autres.
  • La formation et le partage des connaissances : organisation conjointe de formations techniques à l’endroit du personnel du PAM, des partenaires de coopération et des services gouvernementaux décentralisés afin de renforcer leurs capacités.

Visite à l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou

La Direction Générale de l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou a reçu la visite le mardi 9 février 2021 du secrétaire Exécutif du Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR) dont l’institut est membre fondateur. Ladite rencontre qui a eu lieu dans la grande salle de réunion de la Direction Générale de l’institut à Katibougou était présidée par le Directeur Général, Dr Lassine SOUMANO en présence d’autres responsables de l’institut.

ATELIER DE FORMATION DES FORMATEURS (BOOTCAMP) SUR LES TECHNIQUES ET TECHNOLOGIES CES/DRS ET LES CONDITIONS ET NORMES DE LEUR MISE EN ŒUVRE

I. Contexte et justification

Le Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR) est mis en place depuis janvier 2020 à Ouagadougou avec six (6) Institutions d’enseignement supérieur et de recherche membres à savoir l’Université Nazi BONI (Burkina Faso), l’Université Gaston Berger (Sénégal), l’Université Abdou MOUMOUNI (Niger), l’Université Dan Dicko DANKOULODO de Maradi (Niger), l’Université de N’Djamena (Tchad) et l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (Mali). Il a été renforcé par l’adhésion de l’Université Yembila Abdoulaye TOGUYENI de Fada N’gourma (Burkina Faso) en 2023, et par l’université de Diffa (Niger), ainsi que l’Université Adam Barka d’Abéché (Tchad) en 2024.

REUNIR est officiellement reconnu par le Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation du Burkina Faso sous le numéro Récépissé de déclaration d’existence N° N000000969601 du 15 mars 2021 et a son siège à l’Université Nazi BONI (Bobo-Dioulasso, Burkina Faso).  Le but visé par ce réseau est l’établissement d’un partenariat fécond entre les institutions membres dans les domaines de la résilience vis-à-vis de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, les changements climatiques et les catastrophes naturelles.

Les principaux axes d’intervention de REUNIR sont de : (i) construire un pôle régional de connaissances en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle, (ii) développer le partenariat entre REUNIR et autres Institutions, (iii) renforcer la mobilité universitaire et (iv) créer un environnement favorable pour une meilleure gouvernance et une visibilité du réseau.

Depuis sa création, le Réseau collabore étroitement avec le PAM, son partenaire stratégique autour des questions de résilience et de développement dans les pays du Sahel.

La composante Création d’actifs du programme de résilience peut renforcer efficacement les moyens de subsistance et la résilience des personnes vulnérables lorsqu’elle est basée sur un processus de planification participatif solide avec une bonne compréhension des contextes locaux. La planification et la conception des activités de création d’actifs ainsi que leur mise en œuvre doivent répondre à des normes techniques adéquates (par exemple, en fonction de la quantité et de l’intensité des précipitations, des types de sols et de l’utilisation des terres, de la pente, etc.) Les activités de création d’actifs, dans le contexte de la résilience, doivent être intégrées à d’autres composantes pour renforcer les synergies (par exemple, alimentation scolaire, nutrition, genre, SAMS, etc.) et s’étendre à une échelle suffisante pour générer deseffets multiplicateurs et renforcer la durabilité des interventions.

Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre des activités d’appui au développement des capacités de résilience des communautés dans les zones d’intervention du PAM au Sahel, le Réseau des Universités du Sahel pour la Résilience (REUNIR), en collaboration avec PAM et les services techniques du Développement rural organise à Matam au Sénégal un atelier de formation des formateurs à la mise en œuvre la planification participative communautaire et les techniques/ technologies de création d’actifs (pour la résilience) adaptées aux contextes arides et semi-arides pour la résilience des communautés dans les pays du Sahel. Au sein de ces communautés dans les différents pays, les activités ont été identifiées lors des Planifications communautaires participatives (PCP) facilitées par le PAM mais réalisées par les Services Techniques et les partenaires intervenant dans ces zones.

Le but de cet atelier de formation des formateurs (boot camp) est de constituer un pool de formateur dans toutes les universités membres de REUNIR, capable de mettre en œuvre des boot camp et la création d’actifs adaptée au contextes semi-aride à travers le Sahel

Les formateurs des sessions de remise à niveau seront les Professeurs de chaque université membre de REUNIR, tandis que les participants seront les étudiants postuniversitaires identifiés comme futurs formateurs. Le PAM fournira un formateur en appui.

Les services techniques du Développement Rural du Sénégal, ainsi qu’une ONG opérant à Matam seront invités à participer au boot camp.

En plus, les premiers responsables (Recteurs, Présidents et Directeurs Généraux) des Universités membres de REUNIR seront invités à observer le déroulement de la formation sur le terrain pour comprendre et apprécier le travail mené par les Universitaires pour le développement local. Cela leur servira de référence pour renforcer leur plaidoyer auprès des gouvernement des différents pays pour un appui contant et conséquent a REUNIR.

II. Objectifs

2.1 Objectif général

Constituer un répertoire de compétences avérées au sein des Universités membres de REUNIR en matière de création d’actifs et de conduite des boot camps réussis, au bonheur des communautés, des gouvernements et des différents partenaires.

2.2 Objectifs spécifiques

  • Objectifs Spécifiques :
  1. Renforcer les capacités des participants venant des universités membres de REUNIR (pool d’experts en réalisation de boot camp) en techniques de CES/DRS, en élevage, restauration des paysages, et actions de création d’actifs productifs au niveau des ménages ; qi serviront de relai pour l’implémentation des techniques apprises dans les différents pays ;
  2. Réactualiser les priorités stratégiques, programmatiques, techniques et partenariales entre REUNIR et le PAM dans le cadre du renforcement de la résilience au Sahel avec un plan d’action ;
  3. Renforcer la résilience des communautés bénéficiaires des actions et actifs.

III. Méthodologie

L’atelier sera facilité par REUNIR et le LARA – PAM, avec la collaboration des ONG et autres partenaires

Les activités se dérouleront du 08 au 18 décembre 2025 à Matam au Sénégal en trois phases :

  • Une phase théorique en salle couvrant un (01) jour ;
  • Une phase pratique sur le terrain couvrant huit (08) jours ;
  • Une phase de restitution/clôture de l’atelier couvrant un (01) jour

IV. Résultats attendus

  1. Les capacités des étudiants finalistes et agents des services techniques (futurs formateurs en boot camp) en techniques de CES/DRS, en élevage et actions de développement au niveau des ménages sont renforcées ;
  2. Les priorités stratégiques, programmatiques, techniques et partenariales entre REUNIR et le PAM dans le cadre du renforcement de la résilience au Sahel avec un plan d’action sont réactualisées ;
  3. Les bases d’une résilience durable des communautés sont lancées.

V. Objectifs de la Conférence des Recteurs, Présidents et Directeurs Généraux

5.1 Objectif global :

Donner l’opportunité aux premiers responsables de universités membres de REUNIR d’observer le model de formation des formateurs sur le terrain et d’échanger sur les orientations stratégiques du réseau en vue de son renforcement.

5.2 Objectif spécifiques

  1. Permettre aux Premiers responsables des Universités membres de REUNIR d’apprécier les efforts du réseau en matière de renforcement des capacite et comprendre ce qu’est un boot camp et son importance dans le développement communautaire ;
  2. Développer des stratégies en vue d’obtenir l’engagement des gouvernements et autres bailleurs ou partenaires pour soutenir REUNIR dans la mise en œuvre de ses activités sur la base d’auto-financement.

5.3 Méthodologie

Les premiers responsables des neuf (09) universités membres de REUNIR se rendront dans un premier temps sur le site de réalisations des activités pratiques à Matam et auront dans un second temps une rencontre en marge du boot camp.

5.4 Résultats attendus

  1. Les Premiers responsables des Universités membres de REUNIR ont apprécié les efforts du réseau en matière de renforcement des capacite et ont compris ce qu’est un boot camp et son importance dans le développement communautaire ;
  2. Des stratégies sont développées en vue d’obtenir l’engagement des gouvernements et autres bailleurs ou partenaires pour soutenir REUNIR dans la mise en œuvre de ses activités sur la base d’auto-financement.

Tableau 1 : Liste des participants

InstitutionsNombre de participants
1Staff (bureau) REUNIR et points focaux9
2Participants des Universités (03 Enseignants chercheurs par Université)27
3Président, Recteur et DG des Universités membres de REUNIR9

VI. AGENDA DE L’ATELIER

HEURESACTIVITESRESPONSABLES
Jour 1 (Lun) Arrivée des participants à Matam, 8/12/2025
Jour 2 (Mardi, 9/12/2025), En salle.
08 H 30 – 9H 00Installation des participantsComité d’organisation
Cérémonie d’ouverture
9H00-9h10Mots de bienvenue des autorités locales (Maire/Préfet) 
9H10-9h30Allocution du Recteur de l’Université Gaston Berger de Saint Louis ou de son représentant 
9H30-9 h40Allocution du Directeur Régional PAM ou de son représentant 
9H40-9 h50Allocution du Secrétaire Exécutif de REUNIRProf Aboubacar TOGUYENI
9H50-10h05Discours d’ouverture du Gouverneur ou de son représentant 
10H05-10h30Présentation des participants et des objectifs de l’atelierParticipants / REUNIR
10H30-10h45Briefing sur la sécuritéPAM et REUNIR
10H45-11H15Pause-caféComité d’organisation
Communications REUNIR
11h15-11H35Vision et orientations stratégiques de REUNIR sur les questions de résilience au Sahel ; et rôle des Universités pour la mise à l’échelle d’une nouvelle génération de solutions durables  Pr Aboubacar TOGUYENI, SE de REUNIR
11h35-11H 45Partage du bilan des activités menées par le Réseau depuis l’atelier de Bamako de 2023, et de son plan stratégique 2023-2028Pr Sitou LAWALI
11H 45- 12h15Les rôles de la PCP comme « début d’un voyage » pour la résilience ; processus et étapes de la planification et de la replanification de la PCP  PAM / REUNIR
12H15-14H00Pause-déjeunerComité d’organisation
Conférence inaugurale
14H00-14H30Thème sur la résilience au Sahel.Volli ?
14H30-15H00Echanges et discussionsTous les participants
15H00-15h30Aperçu des stratégies, de l’approche et de la conception de la création d’actifs dans les zones arides et semi-aridesAdamouounteni ?
15h30-16h30Présentations et discussion sur les principales activités de création de moyens d’existence dans les zones arides et semi-arides (présentations REUNIR).  Contributeurs REUNIR
Jour 3 (Mercredi, 10/12/2025) – Exercice sur le terrain.
07h30-09h00Voyage base-siteComité d’organisation
9h00-9h30Étude socio-économique Ouverture, introduction et réunion préparatoire de la PCP à l’équipe de planification.  Equipe PCP
9h30-10h00Brève présentation de l’exercice socio-économique et de la formation des groupes.Equipe PCP
  10h00-10h15Exercice PCP     Rassemblement de l’équipe de planification communautaire (Présenter l’approche de la PCP, ses objectifs, ses processus et ses résultats)  Equipe PCP
10h15-10h30Pause-caféComité d’organisation
        10h30-13h001. Informations et données de base sur la communauté 2. Décrire les principaux groupes de la communauté et identifier les tendances en matière de vulnérabilité.  Equipe PCP
3. Identifier les principaux problèmes, événements et cycles saisonniers dans la communautéEquipe PCP
4. Cartographie de la communauté et de ses paysagesEquipe PCP
5. Identification des défis et des opportunités vis-à-vis des principales activités de subsistance 6. Analyser les institutions et services communautaires et externes  Tous les participants
13h00-14h00Pause-déjeunerComité d’organisation
14h00-15h307. Présentation et discussion sur chaque outil socio-économiqueEquipe PCP
15h30-17h00Retour à la baseComité d’organisation
Jour 4 (Jeudi, 11/12/2025), Exercice sur le terrain.
7h30-9h00Voyage base-siteComité d’organisation
9h00-9h30Briefing sur l’exercice du jour 3 
9h30-9h45Pause-caféComité d’organisation
      9h45- 13h008.  Interpréter les paysages et les interactions de l’utilisation des terres par le biais d’une marche transect (Résumé général).  Equipe PCP
9. Résumer les principaux défis, opportunités et interventions prioritaires de la communauté : Séance plénière    Tous les participants
10. Définir la vision et les objectifs à moyen terme de la communauté : Séance plénière
13h00-14h0011. Préparation et présentation de la carte de développement : Séance plénière
14h00-15h30Pause-déjeunerComité d’organisation
15h30-17h00Retour à la baseComité d’organisation
Jour 5 (Vendredi, 12/12/2025), Exercice sur le terrain.
7h30-9h00Voyage base-siteComité d’organisation
9h00-9h30Briefing technique sur les technologies de restauration des terres NB environ 30 membres de la communauté (3 groupes de 10) seront disponibles pour soutenir la mise en œuvre de ces activités avec les participants (Premier exercice de mise en œuvre (Mesures de restauration des terres)    Equipe GDT
9h30-09h45Pause-caféComité d’organisation
    9hh45-13h00Tranchée profonde    Equipe GDT
Eyebrow basins Micro-tranchée
Demi-lunes agricoles, pastorales et multifonctionnelles
Zai La terrasse trapézoïdale
13h00-14h00Pause-déjeuner Comité d’organisation
14h00-15h30Visite et discussion sur chaque intervention de restauration des terres démontréeTous les participants
15h30-17h00Retour à la baseComité d’organisation
Jour 6 (Samedi, 13/12/2025), Exercice sur le terrain.
7h30-9h00Voyage base-siteComité d’organisation
  9h00-10h00Briefing technique sur les technologies d’épandage et de récolte d’eauEquipe Inondation / ravines
 Exercice de mise en œuvre (Mesures d’épandage et de récolte de l’eau) NB environ 40 membres de la communauté (4 groupes de 10) seront disponibles pour soutenir la mise en œuvre de ces activités avec les participants.    Equipe Inondation / ravines
10h00-10h15Pause caféComité d’organisation
10h15-13h00Exercice de mise en œuvre (groupe 1) Lignes de pierres d’épandage d’eau, Banquettes        Equipe Inondation / Ravines
Exercice de mise en œuvre (groupe 2) Seuil d’épandage et les digues
Exercice de mise en œuvre (Groupe 3) Conception et construction de mesures de contrôle des ravines
Exercice de mise en œuvre (groupe 4) Conception et aménagement d’un étang d’eau
13h00-14h00Pause déjeunerComité d’organisation
14h00-15h30Présentation et discussion sur chaque technologieTous les participants
15h30-17h00Retour à la baseComité d’organisation
Jour 7 (Dimanche, 14/12/2025), Exercice sur le terrain.
7h30-9h00Voyage base-siteComité d’organisation
09h00-10h00Présentation avec les chefs locaux et les communautés villageoisesComité d’organisation
Mesures de la restauration des terres et de reboisement (demi-lune, bancs, cordons pierreux, RNA, etc.)Guides-Communautés
10h00-10h15Pause-caféComité d’organisation
10h15-13h00Jardin potager collectif et système d’irrigation solaireGuides-Communautés
Activités SAMS/Entrepôts à grains, Moulin, Développement du foinGuides-Communautés
Initiatives de développement des fermes de référenceGuides-Communautés
13h00-14h00Pause déjeunerComité d’organisation
14h00-15h30Séance d’information sur les stratégies de progressionGuides-Communautés
Commentaires et discussion sur la visite d’échange d’expériencesTous les participants
15h30-17h00Retour à la baseComité d’organisation
Jour 8 (Lundi, 15/12/2025), Visite de partage d’expériences.
 Voyage base-site 
9h00-9h30Exercice de mise en œuvre (reboisement, infrastructures communautaires et développement des fermes de cases.Equipe Agroforesterie
9h30-9h45Pause-caféComité d’organisation
  9h45-10h30Identification du site de reboisement et discussion et pratique sur la régénération naturelle assistée (RNA) et la régénération naturelle gérée par les agriculteurs (RNGA), le régime foncier et les aspects de durabilité.  Equipe Agroforesterie
  10h30-11h00Visite des terres de parcours et discussion sur les terres de parcours, la gestion des pâturages, le régime foncier et les aspects de durabilité.Equipe Fermes familiales
  11h00-12h00Tracé et mesure de la route d’accès Identification de la source potentielle d’eau souterraine et discussion sur le développement possible.Equipe Fermes familiales
  12h00-13h30Interventions de développement des foyers (préparation du compost, fourneaux améliorés, installations de lavage, structures de plantation de fruits, jardin d’arrière-cour…)Equipe Fermes familiales
13h30-14h30Pause déjeunerComité d’organisation
14h30-15h30Présentation et discussionTous les participants
15h30-17h00Retour à la baseComité d’organisation
Jour 9 (Mardi, 16/12/2025), Exercice sur le terrain.
 Voyage base-siteComité d’organisation
9h00-9h30Suite exercice de mise en œuvre (reboisement, infrastructures communautaires et développement de fermes-cases)  Equipe Fermes familiales
Discussion sur le travail de terrain de la veilleTous les participants
9h30-9h45Pause-caféComité d’organisation
9h45-10h30Identification du site de reboisement et discussion sur la Régénération Naturelle Assistée (RNA) et la Régénération Naturelle Paysanne (RNP), ainsi que sur les aspects fonciers et de durabilité.  Equipe Agroforesterie
10h30-11h00Visite des parcours et discussion sur les parcours, la gestion des pâturages, le foncier et les aspects de durabilité.Equipe Fermes familiales
  11h00-12h00Tracé et mesure de la route d’accès Identification de la source potentielle d’eau souterraine et discussion sur les possibilités d’aménagement  Equipe Fermes familiales
  12h00-13h30Interventions pour le développement de foyers (préparation du compost, foyers améliorés, installations de lavage, structures de plantation fruitière, jardin potager…).  Equipe Fermes familiales
13h30-14h30Pause déjeunerComité d’organisation
14h30-15h30Présentation et discussionTous les participants
15h30-17h00Retour à la baseComité d’organisation
Jour 10 (Mercredi, 17/12/2025) En salle.
09h30-10h30Présentation et discussion sur le rapport généralRapporteurs/Participants
10h30-11h00Pause-caféComité d’organisation
11h00-13h00Présentation et discussion sur une feuille de route pour dissémination du boot camp dans les différents pays. 
13h00-14h00Pause déjeunerComité d’organisation
14h00-14h30Évaluation du BootcampTous les participants
14h30-15h00Remise des certificats de formationREUNIR / PAM
15h00-15h15Lecteur du Rapport général du bootcamp 
15h15-15h25Allocution du SE de REUNIRProf Aboubacar TOGUYENI
15h25-15h40Discours de clôture de Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche 
15h45-16h00Photo de familleTous les participants
Départ des participants pour les vols retour :  18/12/2025

FORMATION BOOTCAMP – Abéché 2025

1. Contexte

La composante « Création d’Actifs » du programme de résilience joue un rôle clé dans le renforcement durable des moyens d’existence des populations vulnérables, à condition qu’elle repose sur un processus de planification participatif, rigoureux et adapté aux réalités locales. La conception et la mise en œuvre de ces activités doivent respecter des normes techniques appropriées, tenant compte des spécificités environnementales telles que la pluviométrie, la nature des sols, l’usage des terres et la topographie.

Dans une approche intégrée de la résilience, les activités de création d’actifs doivent s’articuler avec d’autres composantes (alimentation scolaire, nutrition, genre, système d’alerte précoce – SAMS, etc.) afin de maximiser les synergies, favoriser les effets multiplicateurs et assurer la pérennité des interventions à plus grande échelle.

Le concept de « boot camp », qui vient de l’entraînement militaire, est désormais utilisé dans divers secteurs. Il fait référence à un programme de formation spécialisé et intensif conçu pour accroître rapidement les connaissances, les compétences, ou les deux, des participants. Les boot camps se distinguent de la formation conventionnelle par leur intensité, consacrant plus de 80 % du temps à des exercices pratiques, et leur durée plus courte.

Ce Bootcamp est conçu par REUNIR pour donner aux participants une compréhension complète et une plus grande confiance dans l’application de la Planification et de la Programmation Basées sur la Communauté (PCP) dans les technologies pertinentes tout en maintenant les normes de qualité requises. Il se propose de répliquer le bootcamp de (Dosso) Niger réaliser en 2023.

2. Objectif de la PCP et du BOOTCAMP

L’objectif principal de la formation est d’améliorer la capacité technique du personnel (Universités, Gouvernement, ONG, etc.) engagé dans la programmation et la mise en œuvre des activités de création d’actifs et de résilience intégrée de disposer de capacités suffisantes pour planifier et organiser des bootcamps dans leur propre pays, et qu’elle puisse également soutenir d’autres pays francophones, à l’intérieur comme à l’extérieur de la région, à partir de fin 2025.

3. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de cette formation technique intensive seront de renforcer la capacité des acteurs intervenants dans le programme de résilience à l’est du Tchad (les services techniques décentralisés, les ONGs, les universitaires, les instituts universitaires, les projets, les organisations de la société civiles, les organisations des producteurs) à :

  • Renforcer la capacité des acteurs sur l’approche d’identification d’un ensemble intégré d’activités pertinentes de création de Biens d’Existence sur la base des caractéristiques biophysiques et agro-climatiques locales, en plus d’autres considérations socio-économiques des communautés ;
  • renforcer la capacité des acteurs sur le concept de PCP ;
  • identifier un village model pour la réalisation d’un PCP lignant la théorie à la pratique ;
  • renforcer la capacité des acteurs sur les techniques de défense et restauration des sols :
  • renforcer la capacité des acteurs sur la protection, l’intégration avec la nutrition et l’éducation, les chaînes de valeur, l’environnement, le genre et l’autonomisation des femmes.

4. Résultats/Produits attendus du Boot Camp

• Renforcer la capacité des parties prenantes à appliquer les concepts de CBPP dans la planification et l’alignement du développement villageois avec les activités du PAM et des partenaires.

• Améliorer la compréhension des interrelations entre les moyens de subsistance, les causes de l’insécurité alimentaire et les actifs prévus, en mettant l’accent sur l’intégration pour un impact efficace

.• Développer des compétences de qualité parmi les parties prenantes (y compris le gouvernement, l’ONU et le milieu universitaire) pour concevoir, mettre en œuvre et maintenir des actifs de subsistance.

• Améliorer la capacité du personnel à suivre et à mesurer les progrès dans la création d’actifs et la résilience en utilisant les bases de référence CBPP et les indicateurs pertinents.

• Équiper le personnel pour une défense plus efficace et une collaboration institutionnelle à des niveaux locaux, et soutenir les universités dans la fourniture de formations sur les actifs de subsistance intégrés.

• Permettre au bureau pays et aux partenaires de reproduire des boot camps en s’appuyant sur l’expertise académique et technique pour de futures formations.

5.  Programme détaillé du Bootcamp – ABECHE-TCHAD (24/11 au 04/12/2025)

JOURDescription ResponsableHeure
Jour 1 24/11/2025Séquence 0: Mise en route
Inscription des participants (Mise en place) 7:30-8:00
Introduction (Présentations ; Aperçu du bootcamp)Secrétaire Exécutif de REUNIR ou son Représentant8:00-8:30
Ouverture officielleMaire de la commune d’Abéché8:30-10:00
PAM-Tchad
Secrétaire Exécutif REUNIR
Président UNABA
Délégué général du gouvernement auprès de la Province du Ouaddai
Photo de Famille & CoktailleComité d’organisation10:00-10:30
Les objectifs, le programme, Aspect logistique, les attentes et les règles de conduite du bootcamp.Comité d’organisation10:30-11:00
Briefing sur la sécuritéChef de Sécurité PAM11:00-11:15
Séquence 1: Introduction au BOOTCAMP ABECHE-TCHAD
Compréhension de l’IRP et intégration de l’approche LARA dans les stratégies IRP : Défis, rôles et perspectives.PAM11:15-12:00
Présentation et rôle de REUNIR dans le renforcement de la résilience communautaire.REUNIR12:00-13:00
Pause déjeunerComité d’organisation13:00-14:00
Approche 3PA intégrée : Cadre stratégique pour la planification participative et la conception de programmes communautaires (AIC, SLP, PCP).PAM/Pr Vincent Univ N’Djaména14:00-15:00
Le rôle du PCP comme point de départ pour un chemin vers une résilience communautaire durable.DDRO-UNABA15:00-15:45
Introduction au concept de bassin versant et création d’actifs intégrés et productifs dans les bassins versants dans le cas des zones arides et semi-arides pour renforcer la résilience locale.Pr ISSA Justin/Moustapha Dinar15:45-16:30
Jour 2    25/11/2025Quelques initiatives de développement dans la région : IRP, LARA, Grande Muraille Verte, REUNIR et autres & Principaux défis écologiques, sociaux et économiques dans la région du Sahel ?ALI ABOULSALAMI résilience PAM Abéché8:00-8:45
Présentation et discussions sur les résultats de recherche dans le centre de BagarineEtudiants8:45-9:15
Séquence 2: Notions pratiques sur les technologies basées sur la gestion du bassin versant 
Thème1: Identification des bassins versants et des usages des terres, et exercice sur les aménagements
Introduction aux différents niveaux de bassin versant dans le domainePr ISSA Justin/Moustapha Dinar9:15-10:00
Pause caféComité d’organisation10:00-10:30
Techniques d’implantation des courbes de niveau et outils de mesure de la pente pour une gestion durable des terresGénie rural10:30-11:15
Thème 2 : Renforcement des capacités des communautés rurales à faire face à la variabilité climatique et à la dégradation des ressources naturelles dans différents types d’utilisation des terres.
Outils de Réhabilitation des forêts et terres boisées dégradéesHAMADOU ABBA/SALIOU YAOU11:15-12:15
Gestion intégrée des terres agricoles affectées par la dégradationDr HAMADOU ABDOU12:15-13:00
Pause déjeunerComité d’organisation13:00-14:00
Gestion intégréé des terres pastorales affectées par la dégradation (Séance pratique sur les terres de pâturage dégradées)Pr DOUTOUM/OUMAR BADA14:00-15:15
Sessions pratiques sur les zones/terres de ravinementSamson15:15-16:15
Jour 3   26/11/2025Thème 3 :Exercice technique sur la collecte d’eau à grande échelle basée sur le contexte, les technologies d’irrigation à petite échelle et de contrôle des inondations.
Discussion sur les technologies de collecte d’eau à grande échelleSamson/Alemu8:00-9:00
Promotion de l’irrigation à petite échelle et des jardins communautairesSALIOU YAOU9:00-10:00
Pause caféComité d’organisation10:00-10:30
Thème 4 : D’autres infrastructures communautaires qui maximisent la productivité agricole pour les petits exploitants agricoles.
Discussion et démonstration pratique sur les installations post-récolte et le marketingSALIOU YAOU10:30-12:00
Thème 5 : Renforcer la résilience des communautés à travers la promotion d’activités intégrées de logement et sensibles à la nutrition au sein des ménages.
Exercice pratique sur des activités de ferme intégrée et sensibles à la nutritionHAMADOU/SALIOU YAOU/ROUMAN12:00-13:00
Pause déjeunerComité d’organisation13:00-14:00
Discussion et Répartition des groupes de travail pour les exercices pratiques
Groupes de terrain sur les exercices de bassin versantComité d’organisation/Facilitateurs14:00-14:45
groupe de terrain su l’exercice socio-économique : comprend l’introduction du PCP, ses objectifs et processus.Comité d’organisation/Facilitateurs14:45-15:30
Groupe de travail pour la visite des activités des menagesComité d’organisation/Facilitateurs15:30-16:00
Groupe de travail pour les activités de démonstration dans le site de BagarineComité d’organisation/Facilitateurs16:00-16:30
Groupe de travail   pour la conception d’un plan communautaire intégréComité d’organisation/Facilitateurs16:30-16:45
Désignation d’un panel de redaction de rapport de BootcampComité d’organisation/Facilitateurs16:45-17:00
Jour 4   27/11/2025Séquence 3:  (Exercice sur le terrain) : Étude socio-économique
Voyage à TandouComité d’ogarnisation7:00-9:00
Présenter et expliquer à l’équipe de planification communautaire l’approche PCP, les objectifs, le processus et les produits attendus.PAM/DDRO/UNABA/UDJ9:00-10:00
Session pratique : Présentation de la communauté (=comité de planification présélectionné) et présentation du processus de planification de la PCP.
NB : Environ 40 membres issus de la communauté de du villageTandou seront présélectionnés pour former l’équipe de planification communautaire, répartis en 4 groupes de 10 personnes chacun.
Formation en sous-groupes pour la réalisation de l’exercice socio-économique, en tenant compte des rôles communautaires et profils socio-économiques des participants.SALIOU YAOU/Dr HAMADOU ABBA10:00-10:15
Pause caféComité d’organisation10:15-10:30
1. Informations et données de base sur la communautéPAM/DDRO/UNABA/UDJ10:30-13:00
2. Décrire les principaux groupes de la communauté et identifier les tendances en matière de vulnérabilité
3. Identifier les principaux problèmes, événements et cycles saisonniers dans la communauté
4. Cartographie de la communauté et de ses paysages
5. Identifier les défis et les opportunités vis-à-vis des principales activités de subsistance
6. Analyser les institutions et des services communautaires et externes
Pause déjeuner et Pause prièreComité d’organisation13:00-14:00
Présentation et discussion sur chaque outil socio-économiqueChaque groupe14:00-15:30
Retour à AbéchéComité d’ogarnisation15:30-17:00
Jour 5   28/11/2025Voyage à TandouComité d’ogarnisation7:00-9:00
Séquence 4 : (Exercice sur le terrain) 9:00-9:30
7.  Aperçu général sur les paysages et les interactions d’utilisation des terresUNABA/PAM/UDJ9:30-13:00
·   Transect sur les itinéraires sélectionnés (terres agricoles, arbustes, pâturages, zones dégradées, ravines…)
·     Transect sur :
–    Activités au niveau des ménages : Observation, discussion et mesure).
–    Les ressources en eau et les périmètres irrigués/zones potentielles (observation, discussion et mesure).
–    Les ravins
·     Transect sur les infrastructures communautaires et voies d’accès : Observation, discussion et mesure
Pause déjeuner et Pause prièreComité d’organisation13:00-14:00
Présentation et discussion sur les conclusions des Transects et les liens avec les activités potentielles de création d’actifs et de moyens d’existence, et les synergiesPlénière : Présentations de groupe14:00-15:30
Retour à AbéchéComiité d’organisation15:30-17:00
Jour 6    29/11/2025Voyage à TandouComiité d’organisation7:00-9:00
Introduction et briefing sur l’exercice Jour 5PAM/UNABA/DDRO9:00-9:30
8  Résumer les principaux défis, possibilités et interventions prioritaires de la communauté : Séances en petits groupes (hommes, femmes, jeunes)PAM/UNABA/DDRO9:30-11:30
Pause caféComité d’organisation11:30-12:00
9. Définition de la vision et des objectifs à moyen terme de la communauté : Session en plénièreFacilitateurs (PAM/UNABA/DDRO)12:00-13:00
10. Préparation et présentation de la carte de ressources : Session en plénièreFacilitateurs (PAM/UNABA/DDRO)13:00-13:45
Pause déjeuner et Pause prièreComité d’organisation13:45-15:30
Retour à AbéchéComité d’organisation15:30-17:00
Jour 7    30/11/2025Voyage à TandouComiité d’organisation7:00-9:00
Séquence 5 : (Exercice sur le terrain)  
Introduction et organisation des groupes. Chaque session technique comprendra un examen technique de la technologie respective et une démonstration pratique. NB : Environ 70 membres de la communauté (4 groupes de 17) seront disponibles pour soutenir la mise en œuvre de ces activités avec les participants (Premier exercice de mise en œuvre (mesures de restauration des terres)UNABA/PAM/DDROO9:00-11:00
Pause caféComité d’organisation11:00-11:30
• Murets en pierreGénie rural/UNABA/DDRO/PAM11:30-12:00
• Tranchée profondeGénie rural/UNABA/DDRO/PAM
• Cordons pierreux, Demi-lunes agricoles, sylvopastorales et multifonctionsGénie rural/UNABA/DDRO/PAM
Pause déjeuner et Pause prièreComité d’organisation12:00-13:00
Visite et discussion sur chaque technologie et chacun des sites de travail 13:30-15:30
Retour à Abéché 15:30-17:00
Jour 8    01/12/2025Voyage au  Centre de BagarineComiité d’organisation7:00-9:00
Séquence 6 : (Exercice sur le terrain)  
Vistite du Centre et Introduction et organisation des groupes. Chaque session technique comprendra un examen technique de la technologie respective et une démonstration pratique. NB : Environ 70 membres de la communauté (2 groupes de 35) seront disponibles pour soutenir la mise en œuvre de ces activités avec les participants (Deuxième exercice de mise en œuvre (mesures de restauration des terres)Dr HAMADOU ABBA/SALIOU YAOU9:00-10:00
Pause caféComité d’organisation10:00-10:30
Troisième exercice de mise en œuvre :Exercice pratique sur le système silvopastoral, la gestion des foins et la conservation, l’utilisation des résidus de culture et des techniques d’enrichissement.Pr DOUTOUM/OUMAR BADA10:30-12:00
Pause déjeuner et Pause prièreComité d’organisation12:00-13:00
Exercice pratique sur l’Agroforestérie/ RNAPAM/DDRO/UNABA/13:30-15:30
Retour à AbéchéComiité d’organisation15:30-17:00
Jour 9    02/12/2025Voyage au Village BagarineComiité d’organisation7:00-9:00
Séquence 7 : (Exercice sur le terrain)  
Quatrième exercice de mise en œuvre : Reboisement et développement de la propriété familiale:  HomesteadChaque groupe9:00-11:00
Pause caféComité d’organisation11:00-11:30
Discussion sur le travail de terrain des activités de  Homestead 11:30-12:00
Voyage au Village TandouComiité d’organisation12:00-13:00
Pause déjeuner et Pause prièreComité d’organisation13:00-14:00
Quatrième exercice de mise en œuvre : Reboisement et développement de la propriété familiale:  HomesteadChaque groupe14:00-15:30
Retour à AbéchéComiité d’organisation15:30-17:00
Jour 10    03/12/2025Séquence 8 : Séance en salle  
Présentation de la Planification Communautaire Participative (PCP) suivie d’une discussion sur les besoins matériels et financiers.Pr Vincent, Pr Justin8:30-10:00
Pause caféComité d’organisation10:00-10:30
Présentation et discussion sur le rapport de la PCPDr HAMADOU/ SALIOU YAOU10:30-13:00
Pause déjeuner et Pause prièreComité d’organisation13:00-14:00
Évaluation du BootcampUNABA/ PAM14:30-14:45
Remise des certificats de formationPAM/UNABA/REUNIR14:45-15:00
Cérémonie de clotureMaire de la commune d’Abéché15:00-15:17
Délégué général du gouvernement auprès de la province du Ouaddai
PAM
UNABA
Dîner de clôtureComité d’orgnisation19:00-20:00
Jour 11    04/12/2025Retour des participants 8:00-10:00
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